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La Fête sera belle
Cédric Bovey a présenté la Fête fédérale de gymnastique de cet été à Lausanne à son auditoire, mardi à la Prairie. Massimo Assuti

La Fête sera belle

20 mars 2025 | Textes: Mathieu Grandchamp
Edition N°La Région Hebdo No 3

La 77e édition de la Fête fédérale se tiendra du 12 au 22 juin prochain. L’occasion pour Cédric Bovey, président du comité d’organisation, de la présenter plus en détail lors d’une conférence organisée par le Panathlon d’Yverdon.

Cela faisait 47 ans que la Suisse romande attendait d’organiser de nouveau la Fête fédérale de gymnastique, après l’édition de 1978, qui s’était tenue à Genève. Le millésime 2025 sera donc lausannois. La capitale olympique, qui hébergera l’événement pour la cinquième fois, ne l’avait plus accueilli depuis 1951, soit 74 ans d’attente!

Et qui de mieux pour présenter cette gigantesque fête que Cédric Bovey, président de son comité d’organisation, invité mardi par le Panathlon d’Yverdon? Après avoir quitté la présidence de l’Association cantonale vaudoise de gymnastique, celui qui est devenu directeur du Service de l’éducation physique et du sport du Canton de Vaud (SEPS) s’est dit qu’il y aurait sûrement quelque chose à faire pour occuper son temps libre. En prenant la tête de l’organisation d’une telle fête, nul doute que ses journées sont bien remplies.

Une ampleur jamais vue à Lausanne

À Lausanne, et comme le veut l’esprit de l’événement, l’aspect festif sera tout aussi important que le sportif. Pour accueillir les quelque 65 000 gymnastes et 300 000 spectateurs attendus, la capitale vaudoise sera divisée en trois grands quartiers principaux: le quartier «Lac», qui s’étend des terrains de Chavannes au stade de Coubertin; le quartier «Fête», sur les rives d’Ouchy depuis la piscine de Bellerive; et le quartier «Ville», de la gare jusqu’au stade de la Tuilière, où se déroulera la cérémonie de clôture. Pour loger tout ce monde, un camping de 80 000 m2 sera mis en place. Au total, environ 22 000 personnes logeront également dans les salles de gym des environs.

En plus des disciplines olympiques, les participants concourront dans différents sports de masse, comme l’athlétisme, activité la plus représentée à la Fête fédérale de gymnastique, ou encore l’aérobic, la gymnastique aux agrès et le volleyball. L’accent sera également mis sur l’inclusivité, avec un concours mélangeant des sportifs en situation de handicap et des participants non porteurs de handicap, tous classés dans le même tableau, selon différents barèmes.

Des chiffres hallucinants

Pour arbitrer les 22 disciplines réparties en 140 concours, 4000 juges seront mobilisés sur 48 sites au sein de la ville. Bien plus, par exemple, qu’aux Jeux olympiques de Paris, qui comptaient une vingtaine de sites.

Pour exister, la fête comptera sur plus de 4000 bénévoles, pour quelque 100 000 heures de volontariat. Finalement, le budget, d’environ 30 millions de francs, est composé à 35% des revenus liés à la vente des cartes de fête, à 34% de la restauration, et à 16% des partenariats. Seuls 8% proviennent des subventions, un chiffre très faible en comparaison à d’autres manifestations de cette ampleur, affirme Cédric Bovey.


Entre tradition et modernité

La première édition de la Fête fédérale de gymnastique s’est tenue en 1832, à Aarau. Cette manifestation s’inscrit dans une longue tradition sportive helvétique, célébrant la culture suisse et son histoire gymnique. Aux forts accents militaires et patriotiques à l’origine, le plus grand et plus ancien événement polysportif de Suisse s’est modernisé et féminisé, sans toutefois oublier ses traditions et desseins d’origine : rassembler les sportives et sportifs membres de la Fédération suisse de gymnastique (FSG) autour d’une fête populaire et fédératrice.


Vaud, le canton romand le plus représenté

Avec 85 sociétés participantes, le canton de Vaud sera le plus représenté au niveau romand lors des différentes compétitions. À l’échelle nationale, il se classe au 5e rang. Comme à son habitude, c’est le canton d’Argovie qui est largement en tête du classement fédéral.

La domination alémanique ne s’explique pas uniquement par un nombre total de gymnastes supérieur, mais par le fait que les cantons romands ont été témoins de nombreuses fusions entre sociétés ces dernières années, explique Cédric Bovey.