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La fête sera belle!
© Michel Duperrex

La fête sera belle!

18 mars 2022

Une soixantaine de choristes s’apprêtent à interpréter Les Sept dernières paroles du Christ de Théodore Dubois pour fêter les 40 ans de l’Ensemble vocal Horizons. Pour marquer le coup, le chœur a même préparé trois concerts!

Mozart, Schubert et Haydn sont quelques grands noms de la musique classique que l’Ensemble vocal Horizons a interprétés au cours de ses quarante ans d’existence. D’autres noms, comme Théodore Dubois, ou plus contemporains, comme Fabrizio di Donato, font également partie du répertoire. Mais l’ensemble vocal n’a pas toujours été ce qu’il est maintenant: à ses débuts, en 1973, c’était un chœur de dames, les Bourdonnettes. Neuf ans plus tard, sous l’impulsion de Michel Cavin, le chef du chœur, le groupe est passé d’exclusivement féminin à mixte car le répertoire pour dames laissait peu de libertés, selon lui. «Les répertoires de dames sont très pointus. Pour les femmes du groupe qui chantaient sans trop de technique, ce n’était pas l’idéal», précise Michel Cavin.

«En plus, avec les Bourdonnettes, on chantait à Pâques et à Noël, on ne donnait pas des concerts. Alors qu’en mixte, on a commencé à faire plus d’événements», ajoute Marianne Schlaefli, membre fondatrice du chœur. Ce nouveau groupe, appelé chœur mixte des paroisses de Fiez et environs, est devenu l’Ensemble vocal Horizons en 1992, lorsque le chœur a voulu se séparer des paroisses. Ces dernières n’avaient pas toujours le budget pour organiser les concerts et cette séparation permettait également au groupe d’élargir toujours plus son répertoire.

Pourquoi avoir choisi le nom Horizons? Selon le président, Jacques Scheder, «ce choix convenait bien au groupe, dont les membres viennent de différentes zones de la région nord-vaudoise. Et le pluriel était une façon d’accentuer l’ouverture du groupe à tous les possibles.» Les possibilités se sont effectivement ouvertes, car le chœur a, par exemple, interprété en 1996 Les Cloches de Corneville, un opéra-comique, au Théâtre Benno Besson, Théâtre du Casino à l’époque. «C’est un grand souvenir! On avait pu utiliser la fosse d’orchestre et mettre des décors comme on voulait», raconte Michel Cavin.

«On était partis de rien, on avait zéro dans la caisse et on est revenus avec le même montant», blague Jacques Scheder, avant d’ajouter tout sourire «mais on a rempli la salle cinq ou six soirs! On s’en est bien tirés!» Toutefois, le groupe ne s’en sort pas toujours aussi bien, et se retrouve confronté à la difficulté de trouver des salles assez grandes pour l’accueillir à un prix abordable. Il y a également le problème de trouver l’argent pour payer les locations de matériel, les orchestres ou encore les solistes. Pour chaque concert, il faut trouver du soutien financier, une étape délicate selon le président: «Avant, on avait de temps en temps des banques qui nous aidaient, mais maintenant c’est plus compliqué. Le sponsor principal est la Loterie Romande; sans elle, il n’y aurait pas grand-chose qui se ferait. Il nous faut impérativement du public, car sans lui ça devient difficile de s’en sortir.»

Mais les trois membres restent positifs et gardent de bons souvenirs, même de la crise sanitaire. «J’ai apprécié d’avoir des plus petits groupes pour faire un travail de détail. Mais c’est tout de même un soulagement quand on arrive à se mettre tous ensemble pour voir ce que ça donne», explique Michel Cavin. Marianne Schlaefli se souvient d’un voyage à Budapest, en juin 2006 «au château de Gödöllö, qui avait été offert à Sissi par le peuple hongrois lors de son couronnement. Le cadre était magnifique et on a rencontré un groupe belge qui nous a permis de faire des concerts en Belgique.»

 

Plein de nouveautés

 

Grâce aux recherches d’Anthony Vigneron, maître de chapelle de l’abbaye de la Cambre, à Bruxelles, Michel Cavin a découvert une autre œuvre de Théodore Dubois, Les Sept dernières paroles du Christ. Cet oratorio l’a touché dès les premières notes et c’est ainsi qu’il a eu l’idée de le proposer pour les 40 ans d’Horizons.

Une autre composition méconnue d’un élève de Théodore Dubois, Martial Caillebotte, est aussi au programme. Il s’agit du Psaume 132 – Ecce Quam Bonum. Un Ave Maria pour soprano, chœur et orgue de Théodore Dubois, un Tantum ergo pour baryton, chœur, violon, violoncelle, harpe et orgue, et le célèbre Panis Angelicus pour ténor, chœur et orchestre de César Franck, feront également partie du programme d’Horizons, qui sera accompagné par l’orchestre Tell Quel.

 

Dates des concerts

 

Dimanche 27 mars, à l’église Saint-Pierre d’Yverdon, à 17h.
Dimanche 3 avril, à l’église Saint-Etienne de Moudon, à 17h.
Dimanche 10 avril, à l’église St-Jean d’Echallens, à 17h.

Durée des concerts: 1h20.
www.choeur-horizons.ch

Andreia Portinha Saraiva