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La flamme plus forte que la pluie

17 mai 2018 | Edition N°2248

La torche de Special Olympics a fait une escale remarquée à Yverdon-les-Bains, hier, où plus de 170 personnes ont couru pour une noble cause.

Comme pour rappeler qu’Yverdon-les-Bains est une ville d’eau, il pleuvait des cordes lorsque la torche des prochains Jeux nationaux réservés aux personnes en situation de handicap mental est arrivée sur la place Pestalozzi, hier, aux alentours de 11h30. Une forte averse qui n’avait pas la moindre chance d’atteindre ni d’éteindre la flamme, au sens propre comme au figuré: une bonne centaine de personnes, dont quelques représentants des autorités communales, ont accompagné les relayeurs du centre-ville yverdonnois au stade de l’USY, regroupés en un long cortège escorté par les forces de police. Tout ce petit monde a rapidement rejoint l’anneau du bord du lac, où était organisée la course en faveur du mouvement Special Olympics.

Partis de Berne dimanche,  les relayeurs parcourent entre 30 et 40 kilomètres chaque jour, afin de rejoindre Genève, ce dimanche, ville hôte des Jeux nationaux. Hier, ils ont quitté Moudon pour rejoindre le Nord vaudois.

Les porteurs du flambeau sont suivis par des membres de Special Olympics Switzerland, et notamment de Jérôme Bérard, représentant des athlètes. «Ça fait chaud au cœur de voir autant de monde», a-t-il lancé au micro, une fois sur le tartan yverdonnois. Un peu plus de 170 coureurs s’apprêtaient alors à s’élancer pour respectivement quinze ou quarante-cinq minutes de tours de piste.

Pour le sport pour tous

Ni la température, un peu fraîche pour la période, ni la pluie n’ont eu raison de l’enthousiasme des participants, parmi lesquels de nombreux écoliers, des sportifs, des handicapés et des curieux, qui ont enchaîné les foulées ou encouragé les athlètes pour la bonne cause. Tout un symbole de solidarité envers les personnes en situation de handicap, pour qui avoir la possibilité de pratiquer un sport contribue à leur intégration et, tout simplement, à leur bien-être.

L’événement a touché beaucoup de monde. Par exemple, une importante délégation de la Fondation Verdeil, lieu de formation pour les élèves en difficulté d’apprentissage,  a chaussé les baskets de course pour l’occasion. «Le sport est quelque chose auquel nous accordons beaucoup d’importance», a résumé Jean-Marc Sueur, qui a accompagné ses ouailles dans l’effort.

Porteuse d’un message d’amour et d’altruisme, la flamme a étincelé avec vigueur durant trois heures à Yverdon-les-Bains, avant de reprendre son périple en direction d’Orbe, où elle a été accueillie en fin d’après-midi et y a passé la nuit.

Les images de l’arrivée de la torche à Orbe seront à découvrir dans notre édition de demain.

 

Manuel Gremion