«La force de cette équipe, c’est le collectif »
9 janvier 2025 | Textes et photo: Lucas PanchaudEdition N°3866
Marco Malgioglio a repris les rênes du FC Champvent avec brio la saison dernière, en faisant remonter le club du Battoir en 2e ligue après une saison pleine. De quoi remporter le Briscar de meilleur producteur.
Une année après une funeste relégation dans une 3e ligue qu’il n’avait plus connue depuis 2007, Champvent est parvenu à laver l’affront, retrouvant directement une 2e ligue qui lui sied bien davantage. Nommé à la tête de la première équipe du FCC à l’aube de l’exercice 2023-2024, Marco Malgioglio a su fédérer autour de lui pour ramener sa formation à l’échelon supérieur.
Un contingent stable
L’ex-meneur de jeu du FC Bavois avait pourtant pris la décision de s’enrôler sur le tard du côté du Battoir, lui qui était arrivé en fin de cycle aux Peupliers, où il dirigeait alors la deuxième équipe. «Je pensais même arrêter, pour être honnête. Lorsque j’ai discuté avec Claude Meylan, le président de Champvent, j’ai rapidement fait mon choix. L’objectif était très clair dès le départ et j’avais la garantie de pouvoir compter sur un effectif inchangé ou presque avant de commencer la préparation estivale», relate-t-il.
Très en avance sur ses temps de passage à l’automne, après une entame de championnat proche de la perfection, les Chanvannais ont ensuite retrouvé un rythme un peu moins soutenu à l’approche des finales de promotion. Marco Malgioglio se souvient notamment d’un tournant important, qui a impacté la dynamique positive de ses protégés. «Le premier tour s’était idéalement déroulé, tout le monde était sérieux, concentré. On avait confiance en nos capacités et cela se traduisait sur le terrain, puisqu’on est arrivés à la pause invaincus et avec la meilleure défense de 3e ligue. En revanche, la défaite dans le derby à Rances dès la reprise nous a mis un coup au moral. On a eu un peu de peine à relancer la machine après ce match.»
La recherche du juste milieu
Les coéquipiers d’Andrea Guarino ont dû cravacher pour retrouver leur meilleur niveau à l’approche des finales, qu’ils étaient pratiquement sûrs de disputer à plusieurs journées de la fin du championnat. «Il nous a fallu trouver un juste milieu pour maintenir l’ensemble des joueurs concernés. On a dû maintenir suffisamment d’intensité lors des entraînements et des matches afin de garder le rythme, sans risquer de blessures. Le fair-play a aussi joué un rôle majeur, les éléments plus caractériels ont d’ailleurs parfaitement su se canaliser et certains cadres ont pris leurs responsabilités dans le vestiaire lorsque cela fonctionnait un peu moins bien.»
Fort d’un contingent de plus de vingt joueurs au top de leur forme, Champvent s’est présenté au mois de juin avec un état d’esprit à toute épreuve, qui lui a permis d’assurer sa promotion dès la deuxième journée des finales à la faveur d’un succès mémorable contre Iliria Payerne. «Ça a été le couronnement d’un effort commun tout au long de l’année. Personnellement, je sais que les choses peuvent aller très vite dans le foot, on ne s’imagine jamais que tout va parfaitement s’emboîter comme ce fut le cas ici. La force de ce groupe, c’est le collectif, on sent que le noyau vit bien et que chaque individu est investi d’une mission.»
Réadaptation réussie
Six mois plus tard, Champvent fait partie des bons élèves de la classe parmi les néo-promus. Pointant au 6e rang du groupe 1, devançant notamment Grandson et Chavornay, les Nord-Vaudois peuvent envisager de se diriger sereinement vers le maintien. «Se sauver reste l’objectif principal, à l’heure actuelle, on regarde plus derrière nous que devant. Mais si on arrive à aller titiller les équipes du haut de classement, on le fera. On a l’équipe pour.»