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La grippe aviaire sur nos terres
Les animaux domestiques sont plus sensibles à la grippe aviaire, car moins exposés au virus que les oiseaux sauvages. Pexels/Magda Ehlers

La grippe aviaire sur nos terres

19 février 2025 | Textes: Maude Benoit
Edition N°3895

À la suite de la découverte d’un cas de grippe aviaire à Bavois, le Canton a pris des mesures de prévention qui impactent directement les éleveurs de volailles de la région.

Après la découverte d’un premier cas de grippe aviaire sur le cadavre d’un canard à Bavois, le Canton de Vaud a annoncé un certain nombre de mesures préventives pour éviter la propagation du virus aux animaux d’élevage ou privés.

Ainsi, la direction générale de l’agriculture, de la viticulture et des affaires vétérinaires et de l’inspectorat (DGAV) a décrété une région de contrôle d’un kilomètre autour du site de découverte et une région d’observation de trois kilomètres adjacente à la région de contrôle. Dans ces régions, des mesures de protection spécifiques doivent être prises par les détenteurs de volailles.

Virus migrateur

«Cette pathologie vétérinaire touche particulièrement les animaux dis naïfs, c’est-à-dire qui ne vivent pas à l’état sauvage et ne sont donc pas exposés au virus, explique le Dr Giovanni Peduto, vétérinaire cantonal. C’est notamment le cas des oiseaux domestiques. Cela engendre des pertes animales et économiques importantes quand ces animaux sont touchés. Sans oublier, en cas de contact très étroit avec des animaux malades, le risque de transmission à l’homme.»

Les symptômes suspects de la maladie sont donc des symptômes respiratoires aigus, une diminution des performances de ponte et de la consommation d’aliment ou d’eau. De plus, si le détenteur remarque une quelconque augmentation de la mortalité sur la volaille domestique, il doit immédiatement l’annoncer à un vétérinaire. À noter que cette pathologie, plutôt saisonnière, suit le cycle de déplacement des oiseaux migrateurs. Or, depuis plusieurs années, certains cas sont désormais observables pendant la saison estivale.

Des oiseaux en cage

Ainsi, les détenteurs d’oiseaux se trouvant dans un périmètre d’un kilomètre doivent faire en sorte que leurs poules, canards, oies et autres volailles domestiques ne soient pas en contact avec d’autres oiseaux sauvages.

En substance, les oiseaux domestiques ne peuvent plus sortir dans des aires extérieures qui ne seraient pas munies de filets ou d’autres grillages qui empêchent le contact avec des animaux de l’extérieur. À noter que les canards, oies et oiseaux coureurs doivent être tenus à l’écart des poules. Également applicables aux détenteurs de 50 volailles et plus se trouvant dans la zone d’observation, ces mesures sont fortement recommandées pour les troupeaux inférieurs à 50 individus.

«Garantir la sécurité du cheptel»

À Bavois, la famille Agassis, qui élève 320 poules pondeuses, a reçu le courrier électronique du vétérinaire cantonal annonçant les mesures à adopter obligatoirement pour éviter que l’épizootie ne se répande. «Nous avons enfermé nos poules sans délai, notre système de poulailler ne possédant pas de grillage ou de filets, explique Nathalie Agassis. Nos poules en plein air, c’est un peu notre marque de fabrique, mais nous n’avons pas le choix pour garantir la sécurité de notre cheptel». Les poules bavoisannes seront donc enfermées jusqu’à ce que le vétérinaire cantonal donne son feu vert.

À cet égard, pour les éleveurs qui doivent respecter un cahier des charges strict et laisser leurs animaux en extérieur, comme dans le cas du label Bio, l’imposition des mesures en cas d’épizootie n’empêchera pas que le mode de production reste conforme, puisqu’il s’agit ici d’une mesure d’intérêt public, explique le vétérinaire cantonal.

«On espère que ce sera fini le plus vite possible, mais surtout que tout le monde jouera le jeu, même ceux qui n’ont que quelques poules dans leur jardin», conclut Nathalie Agassis.

Tous concernés

Pour tous les détenteurs de volailles, que ce soient 18 000 ou cinq pour une consommation quotidienne personnelle, le Dr Giovanni Peduto insiste sur le devoir d’informer le vétérinaire traitant. «Il faut agir vite, pour que les choses ne traînent pas et empirent», précise-t-il.

Il en va de même pour d’éventuels oiseaux sauvages trouvés morts ou malades. Il faut également l’annoncer aux inspecteurs Police faune-nature ou à la Police cantonale. Attention, pour des raisons usuelles d’hygiène, veuillez vous abstenir de les toucher et renoncez à les amener dans un centre de soins.

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