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La Kipole a fermé boutique

23 septembre 2024 | Texte: Réd. / Com. | Photos: Patrick Wurlod
Edition N°3793

Compte tenu des tensions actuelles, la Municipalité a décidé de fermer la structure ouverte en mai 2023 à titre expérimental dans l’ancien kiosque de la promenade Auguste-Fallet pour prendre en charge les marginaux et marginales.

Que l’on se rassure: l’accompagnement des personnes précaires par les travailleuses et travailleurs sociaux de proximité se poursuit, mais directement dans la rue. Cependant, ces dernières semaines, les activités de la Kipole ont été gravement perturbées par l’extension du deal de rue et par les tensions que cette dernière a engendrées. La Municipalité a donc décidé de fermer la structure avec effet immédiat, comme elle l’a annoncé vendredi. Et de préciser que dans le cadre de sa lutte contre les dealers, elle va prendre «de nouvelles mesures pour assurer la sécurité de Zone bleue, structure d’accueil dédiée aux toxicomanes, et renforcer la présence policière au centre-ville».

Toilettes: que pour les personnes à mobilité réduite

Les autorités relèvent cependant que l’expérience de la Kipole a permis de mieux identifier les besoins des personnes en situation de marginalité, et qu’elle sera utile à la poursuite de cette politique sociale. L’accès à l’ancien kiosque de la place d’Armes, notamment à ses toilettes, est à ce stade également condamné. En revanche, l’accès aux toilettes pour les personnes à mobilité réduite (qui disposent de la clé appropriée) est maintenu.

La Municipalité rappelle vouloir agir contre les fléaux que constituent le deal de rue et la toxicomanie dans le cadre de la politique des quatre piliers qu’elle a mise en place, d’une part, et d’autre part dans le respect du débat démocratique tel qu’il s’est tenu au Conseil communal, lors de la séance du 12 septembre. «Des votes de l’organe délibérant, représentant légitimement la population yverdonnoise», la Municipalité retient «une validation de sa politique et l’encouragement à y consacrer plus de moyens, en concertation avec le Canton. Les solutions extrémistes et populistes proposées n’ont pas été validées par le Conseil communal.» À cet égard, elle tient encore à rappeler «que l’usage de la force est une compétence régalienne qui ne peut être déléguée à des milices privées ou citoyennes. Toute incivilité et toute agression doivent être dénoncées sans délai auprès de la police, seule habilitée à agir pour garantir la sécurité, dans le respect de l’état de droit».