Logo

La légion nord-vaudoise du LS y croit

21 juillet 2016 | Edition N°1790

Football – Super League n Le championnat reprend ce week-end. Au programme du Lausanne-Sport, un périlleux déplacement en terres zurichoises pour y affronter GC.

Les Vallorbiers Jérémy Manière et Dany Da Silva, l’Yverdonnois Jordan Mvula Lotomba et le Valeyrien Xavier Margairaz s’apprêtent à vivre une nouvelle aventure en Super League. Dès dimanche, ils batailleront dans l’élite nationale dans les rangs d’un néo-promu lausannois placé sous la bannière de la jeunesse vaudoise. Consommée, l’ivresse de la promotion. Le Lausanne-Sport s’est remis au boulot sous la houlette affûtée du très charismatique Fabio Celestini. La Région a fait le point de la situation avec les quatre mousquetaires nord-vaudois à l’aube de l’exercice 2016-2017.

Jordan Mvula Lotomba. ©Michel Duperrex

Jordan Mvula Lotomba.

A même pas 18 ans -il les aura le 29 septembre prochain- Jordan Mvula Lotomba appréhende sa première saison dans l’élite avec l’insouciance de la jeunesse et une foi indéfectible en les qualités qui ont permis au LS de retrouver la Super League : «On va poursuivre sur la lancée de ce que l’on a produit en Challenge League, avance-t-il, confiant mais pas fanfaron. On dispose à peu de choses près de la même équipe, les nouveaux joueurs se sont bien intégrés et on table sur le même style de jeu qu’auparavant. Ce sera évidemment intéressant de voir comment on se débrouillera face à des équipes telles que Bâle, Young Boys et Grasshopper.» Avec Fabio Celestini à la barre, rien ne semble à même d’ébranler la foi des Lausannois. «Il aime le football de possession et gagner. Il nous transmet parfaitement cette culture du jeu et de la gagne», estime celui que l’on surnomme Djo.

Jérémy Manière. ©Michel Duperrex

Jérémy Manière.

Le bonheur d’en être Eléments expérimentés dans le contingent du LS, Jérémy Manière et Xavier Margairaz ne sont pas là pour tempérer l’enthousiasme de leur juvénile coéquipier : «Le coach est l’instigateur de ce renouveau après des années ternes, quand le club végétait, avec un contingent essentiellement composé de mercenaires. Fabio Celestini a procédé à un grand ménage et les résultats lui ont donné raison. On sent que c’est l’entraîneur qui peut nous donner les moyens de progresser», estime le Vallorbier, qui revit, de puis son arrivée lors du mercato hivernal, en provenance de la galère biennoise.

 

Xavier Margairaz. ©Michel Duperrex

Xavier Margairaz.

Seul trentenaire de l’équipe, Xavier Margairaz ne joue pas les blasés, bien au contraire. Alors qu’il a fréquenté Fabio Celestini et le coach des gardiens Florent Delay lorsqu’ils étaient eux-mêmes joueurs, le Valeyrien s’enthousiasme à propos de cette nouvelle aventure en Super League : «J’apprends tous les jours avec ce technicien, le côtoyer est stimulant et enrichissant sur les plans humain et footballistique. Il a joué en France et en Espagne, il a passé ses diplômes d’entraîneur en Italie, sa palette est très riche», jure le plus beau pedigree de l’équipe.

Conscient des responsabilités que lui confère son statut d’ancien, le gaucher n’entend pas se débiner : «J’ai un rôle de leader à assumer. Que ce soit sur le terrain, lorsque je serai aligné, ou dans le vestiaire. Par ailleurs, il est de ma responsabilité d’encadrer les jeunes et les étrangers.» Des missions qui semblent ravir le numéro 5.

Dany Da Silva. ©Michel Duperrex

Dany Da Silva.

Doublure de Thomas Castella dans la hiérarchie des gardiens, Dany Da Silva entend titiller son rival et ami. «J’espère obtenir du temps de jeu et pouvoir démontrer mes qualités, souhaite un homme ganté particulièrement heureux de faire partie de l’aventure. Ce groupe, c’est plus une bande de potes qu’une équipe de foot. Cela nous permet de développer des réflexes de solidarité extraordinaires», promet-il. Des vertus sur lesquelles le LS sera bien inspiré de s’appuyer lorsqu’il connaîtra des passages difficiles, le chemin d’un néo-promu épousant rarement le tracé d’un long fleuve tranquille.

 

Plus que le maintien

«Installer le Lausanne-Sport en Super League pour lui redonner sa juste place.» Tel est l’objectif du président Alain Joseph et de l’entraîneur Fabio Celestini.

«Nous poursuivrons d’autres objectifs ces prochains mois. Nous nous efforcerons de conserver une identité locale. Cette saison, la moitié des joueurs du contingent est issue de la formation de Team Vaud. Nous devrons également toujours être capables de conduire une gestion saine des finances, avec un budget qui se chiffre aujourd’hui à 7,8 millions de francs. Nous voulons aussi séduire les talents de l’extérieur, à l’image de Musa Araz et de Maxime Dominguez, qui nous ont rejoints, affirme le président. Enfin, il convient de respecter par nos résultats les investissements consentis par les pouvoirs publics. Le futur stade de La Tuilière sera livré dans trois ans.»

Alain Joseph l’admettra sans doute sans détour. Le meilleur atout du LS est bien son entraîneur. En poste depuis mars 2015, Fabio Celestini attaque sa première saison au sein de l’élite avec un effectif renouvelé à 50%. «Nos résultats passeront par le jeu. Je veux que l’on court le moins possible, que l’on défende le moins possible», lance l’ancien capitaine de l’OM.
ATS

Enregistrer

Marc Fragnière