La magie retrouvée des filles d’Yverdon-Crissier

Handball – 1re ligue féminine – Les Vaudoises ont débuté le championnat par six succès, malgré un effectif réduit. Explications avec l’entraîneur Zoltan Majeri.

Les irréductibles Vaudoises boivent les paroles du «Mage».

Le début de saison des handballeuses d’Yverdon-Crissier est parfait, comme l’an dernier. Six matches, six victoires. Rien n’arrête les protégées de Zoltan Majeri. Dernière victime en date, Willisau a pris douze buts dans la vue (30-18), à la salle de Marcolet.

Pourtant, les choses sont bien différentes d’il y a douze mois. Les Vaudoises pouvaient compter sur quelques piliers qui ne sont plus là. On peut citer Céline Schneiter, Daria Acha-Orbea (devenues mamans) ou Nadia Werro (en voyage), entre autres. L’absence de plusieurs éléments avait, déjà, rendu les choses plus compliquées après Noël, et les néo-promues étaient rentrées dans le rang.

Mais qu’a-t-il donc pu se passer pour qu’Yverdon-Crissier, qui a été essentiellement renforcée à l’interne, ait retrouvé la magie et gagne à nouveau tout? «C’est un mélange de concentration, de discipline de jeu et, surtout, d’envie. Les filles sont affamées. En matière d’implication, elles sont exemplaires. Enfin, elles ont pris conscience de leur potentiel», encense Zoltan Majeri, un entraîneur ravi de trouver un effectif si réceptif. Plus encore que la qualité de ses éléments-clés, c’est l’avènement des autres qui permet de tels résultats.

Les jeunes Yverdonnoises adhèrent au discours du «Mage» qui, malgré un contingent réduit, a trouvé la bonne formule pour sa potion: un handball basé sur une défense de fer -avec une moyenne de 18 buts encaissés par match-, et un collectif extrêment uni.

Tenir la distance

Le technicien l’assure, sa formation a le 13e budget des 14 équipes du groupe. Du coup, c’est la jeunesse qu’il développe. «On essaie de maintenir un rythme systématiquement élevé, dit-il, exigeant. Mais il sera impossible de tout gagner. Le niveau est extrêmement serré.»

Le dilemme qui se pose à ses joueuses et à lui est de, cette saison, tenir la distance. «Cela reste du sport. Qui plus est, amateur. Il y a beaucoup de si, beaucoup de variables: les vacances, la famille, les blessures, l’envie et la chance», énumère-t-il. Convaincu par son groupe, Zoltan Majeri assure qu’il ne craint pas de traverser des périodes plus difficiles. «En cas de défaite, tant qu’on ne baisse pas la tête, on ne perd jamais. On apprend», balance le «Mage», roi de la formule.

L’USY affronte pour la 1re fois une LNA

C’est une rencontre historique qui va se jouer ce soir, à 20h, à Léon Michaud. Les hanballeurs yverdonnois accueillent, pour la première fois de leur histoire, une équipe de LNA, dans le cadre des 16es de finale de la Coupe de Suisse.

Hasard du tirage, c’est Bâle qui se déplacera à Yverdon. Un adversaire que les Nord-Vaudois avaient déjà affronté une année plus tôt, au même stade de la compétition. Les Rhénans évoluaient alors en LNB et l’avaient emporté d’un rien, 32-31. Les Bâlois ont engagé de nombreux renforts de calibre depuis leur promotion. «Ils ont changé toute leur équipe. Nous aussi… on a mis des jeunes!», lance, avec humour, l’entraîneur yverdonnois Zoltan Majeri. Et de souligner: «Ce match, c’est du bonus. Il y a une galaxie d’écart, mais sur soixante minutes, on ne sait jamais.» Promis, les Yverdonnois joueront le coup à fond.