Logo

«La marge de manoeuvre de l’équipe n’est pas énorme»

12 février 2016 | Edition N°1680

Football – LNA féminine – L’heure de la reprise a sonné pour Yverdon Féminin. A la veille du déplacement de demain à Saint-Gall, l’entraîneur Daniel Monney se confie.

L’objectif prioritaire de Daniel Monney sera de sauver la place de son équipe dans l’élite. © Michel Duperrex

L’objectif prioritaire de Daniel Monney sera de sauver la place de son équipe dans l’élite.

Yverdon Féminin entame la deuxième partie du championnat de Ligue nationale A, demain, face à la lanterne rouge Saint- Gall. A l’aube d’un deuxième tour de tous les dangers -l’équipe occupe la 9e place, sous la barre, au classement-, l’entraîneur Daniel Monney se montre, néanmoins, confiant. Entretien.

Daniel Monney, vous aviez dit, lors de votre entrée en fonction, en octobre dernier, que vous redoutiez cette première immersion dans le monde du football féminin. Qu’en est-il aujourd’hui?

La peur s’est transformée, un peu, en une crainte. Rien n’est facile. Plusieurs petites choses nous pénalisent, particulièrement un contingent trop serré à mon goût, ainsi qu’un manque cruel d’aide et de structure. En revanche, le contact avec les filles a très bien passé.

Vous n’avez disputé que les trois derniers matches de l’automne (réd: deux défaites en championnat et une victoire en Coupe de Suisse). Un apprentissage express qui n’a pas dû être de tout repos, tant pour vous que pour le groupe…

C’est sûr que pour l’équipe, avoir un entraîneur qui quitte le navire, qui plus est dans la difficulté, n’était pas simple à gérer, tant pour moi que pour les filles. Elles ont, d’ailleurs, été passablement touchées par cet épisode. Mais je pense que je suis parvenu à apporter un bol d’air frais bienvenu et à remettre un peu de bonne humeur dans l’équipe.

Vous aviez déclaré, lors de votre arrivée, que vous alliez appliquer un 4-4-2, «un système de jeu qui permet d’empêcher l’adversaire d’approcher du but». Quel philosophie prônez-vous aujourd’hui ?

La base est restée la même. Le contingent ne nous permet pas, malheureusement, de jouer avec trois attaquantes et d’appliquer un système de 4-3-3. Le secteur offensif est un problème récurrent à Yverdon, la marge de manoeuvre de l’équipe n’étant pas énorme.

Le départ de trois joueuses titulaires à l’étranger durant la trêve hivernale (réd: Audrey Wuichet et Cristel Miocevic en Angleterre, Audrey Duclos en Nouvelle-Zélande) n’ont pas dû arranger les choses…

Effectivement, l’équipe a connu passablement de chamboulements. On peut, même, parler d’un sacré coup du sort. On a, néanmoins, essayé de pallier la perte de ces joueuses cadres en enregistrant l’arrivée de trois nouvelles recrues, même si on ne peut pas réellement parler de renforts. Yverdon étant le seul club de Ligue nationale présent dans le canton, ce n’est pas facile de recruter dans la région. Il a fallu faire avec les moyens du bord.

Les matches disputés lors de la préparation ont-ils apporté toutes les garanties?

En six semaines de préparation, on a joué quatre matches, notamment contre Chênois, un club de Ligue B, ainsi que contre des formations de 1re ligue. Avec deux matches gagnés et deux matches nuls, je suis globalement satisfait de ce que l’équipe a présenté, tant au niveau du jeu que de l’envie. Même si l’écart en matière de qualité de jeu n’est pas très important, notamment par rapport aux équipes de LNB.

Justement, classée à la 9e place du championnat, votre équipe est actuellement relégable. Que faire pour la maintenir dans l’élite?

C’est certain qu’un tour de relégation serait une échéance de tous les dangers, qu’il faut absolument éviter. Le maintien en LNA passera par des victoires face à nos adversaires directs, à savoir Saint-Gall, Staad et Young Boys.

Justement, le premier match de la reprise vous opposera à la lanterne rouge Saint-Gall. L’occasion idéale de prendre le bon wagon?

Le premier pas dans la lutte contre la relégation passera, effectivement, par une victoire demain (réd: à 17h au Gründenmoos). Même si Saint- Gall n’a pas gagné le moindre match cette saison, on ne va pas y aller la fleur au fusil. En outre, terminer les six semaines de préparation par une victoire serait une bonne chose pour le moral des troupes.

Le 27 février prochain, vous affronterez le FC Staad en quarts de finale de la Coupe de Suisse. Un adversaire à votre portée pour une compétition où vous pouvez encore briller cette saison…

Tout le monde se focalise, pour le moment, sur le match de demain. Mais, évidemment, l’échéance en Coupe va vite arriver. C’est sûr qu’on aimerait bien passer ce cap et filer en demi-finales. D’autant plus que le club a gagné le trophée par deux fois dans le passé. De plus, face à Staad, un adversaire direct dans la lutte pour une place au-dessus de la barre, une victoire serait un signal fort pour la concurrence. Mais, encore une fois, je n’ai pas envie de faire une fixation là-dessus. L’objectif prioritaire, pour la fin de la saison, reste le maintien dans l’élite, où Yverdon Féminin a sa place.

Simon Gabioud