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La médaille du courage pour Anaïs Coraducci

3 février 2015

Patinage artistique – Partie en France à 11 ans seulement pour son sport, la Cheyroise a récolté les premiers fruits de son exil en obtenant le bronze aux Championnats suisses minis.

Anaïs Coraducci, ici avec sa médaille de bronze nationale, est une fille au patinage énergique. DR

Anaïs Coraducci, ici avec sa médaille de bronze nationale, est une fille au patinage énergique.

Quand Anaïs Coraducci choisit de quitter Cheyres pour le sport-études de Colmar, en novembre dernier et alors qu’elle n’a que 11 ans, c’est afin de se donner les moyens de ses aspirations. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la courageuse patineuse du club yverdonnois a reçu un écho plus que positif, le week-end passé, à Schaffhouse.

Engagée pour la première fois dans des Championnats suisses, elle a décroché le bronze dans la catégories des minis USP (moins de 12 ans), à même pas deux points du titre national. «Elle a réalisé deux programmes très soutenus et propres», raconte sa maman, Francesca, alors que sa fille est déjà rentrée dans ses nouveaux quartiers, dans l’Hexagone.

Troisième après le court, sa fille a obtenu le deuxième score du programme libre, sans pouvoir déloger les patineuses qui l’ont devancée d’un rien au décompte final. «Anaïs est ambitieuse. Une médaille à ces Championnats suisses était son objectif au début de la saison, mais personne n’aurait misé sur elle cet automne, reconnaît Francesca Coraducci. Elle réussi toujours à nous surprendre.»

Anaïs Coraducci s’est sérieusement impliquée dans le patinage artistique à l’âge de 6 ans, à Yverdon. Ses professeurs ont rapidement détecté le potentiel de la jeune fille. C’est ainsi que, de fil en aiguille, elle s’est retrouvée catapultée dans le Haut-Rhin, où elle poursuit son apprentissage de patineuse. Aujourd’hui, dans son bagage technique, elle possède tous les doubles. «A Colmar, elle côtoie quelques filles de son âge qui passent des triples. Cela a également contribué à se décider à s’y rendre. C’est bien de pouvoir côtoyer des patineuses à qui se mesurer», se réjouit la maman. Ces triples sauts sont encore en phase d’apprivoisement pour la jeune Cheyroise, qui a préféré jouer la sécurité à Schaffhouse. De fait, ils constituent le prochain palier à atteindre.

L’expérience française d’Anaïs Coraducci se passe à ravir. Hébergée chez une famille d’accueil aux petits soins, la Suissesse profite d’une structure adaptée au sport d’élite. Ainsi, une bonne vingtaine d’heures d’activités sportives, dont quinze de glace, lui sont proposées chaque semaine, aménagées entre les cours scolaires. L’environnement rêvé pour enfanter une carrière.

 

Sipala 8e en espoirs

Outre Anaïs Coraducci, deux autres membres du Club de patinage artistique d’Yverdon ont concouru à Schaffhouse. Emmanuelle Sipala a terminé 8e en espoirs USP (M13) et Shadia Willer 27e en minis USP (M12). C’était aussi, pour elles, leur première présence à des Championnats suisses.

Manuel Gremion