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La musique comme bouée de sauvetage
Alex Carmin se produit régulièrement en Suisse, notamment dans les cantons de Vaud, Genève, et Neuchâtel.

La musique comme bouée de sauvetage

6 août 2024
Edition N°3760

Depuis une dizaine d’années, le chanteur Alex Carmin, de Belmont, fait poétiquement voyager la Suisse le long de ses sentiments.

Texte: Jessica Kormann | Photos: DR

« J’ai commencé la musique lors d’une période assez difficile de ma vie, comme une bouée de sauvetage.» Originaire de Belmont-sur-Yverdon, Alex Carmin, de son vrai nom Alexandre Grin, s’est lancé dans la musique il y a déjà dix ans, alors qu’il avait seulement 17 ans. Une aventure pleine de rebondissements, qui a participé à le plonger dans le monde fascinant de l’art.

Malgré les apparences, il n’a cependant pas tout de suite paru évident à l’artiste de se lancer dans la chanson, son domaine actuel. D’abord intéressé par la guitare, c’est en effet avec cet instrument que le jeune homme s’est tout d’abord lancé, pour ne commencer à chanter que quelque temps plus tard. « Avant, je chantais timidement sous ma douche » , plaisante-t-il au souvenir de ses débuts.

Aujourd’hui, les choses ont bien changé, puisque Alex Carmin interprète régulièrement ses textes sur scène. Des textes mis en musique dans un style qu’il décrit comme du pop-rock français. « Je suis assez influencé par le rock anglo-saxon et la chanson française, avec Brel et Gainsbourg » , confie-t-il. Des influences diverses, qui lui ont permis de produire une musique unique reflétant son propre univers : des textes plus ou moins sombres, présentés sur des mélodies enjouées. « Dans la musique comme dans la poésie, je suis plus intéressé par la noirceur » , ajoute-t-il, conscient aussi que ce qui est sombre tend à toucher davantage les gens.

« Mon objectif, un peu utopiste pour certains, est de vivre de l’art. » Alex Carmin, chanteur

Pour toucher les gens, Alex Carmin compte cependant également sur des textes issus du quotidien, que celui-ci soit le sien, ou celui qu’il a imaginé. Des éléments d’ailleurs parfaitement illustrés dans son premier EP, Le Parfum des défaites, sorti en fin d’année dernière. « Cet EP est une traversée de diverses mésaventures affectives, que les gens n’osent pas forcément exprimer » , explique-t-il. Une aventure poétique qu’Alex Carmin compte bien poursuivre, avec la sortie d’un nouveau single en fin d’année, puis d’un EP au printemps 2025. Tant de projets qui participent à le rapprocher de son rêve : vivre de l’art.

C’est que si le Nord-Vaudois n’a pas toujours été ouvertement passionné d’art, il s’agit d’une part de lui qui a toujours existé, et sans laquelle il ne se verrait plus vivre aujourd’hui.

Le jeune homme met ainsi tout en place afin de poursuivre son rêve, notamment en donnant des cours de théâtre et de musique, et en suivant une formation de photographe, en parallèle de son activité de chanteur.

Scènes locales

Son activité, Alex Carmin espère d’ailleurs pouvoir l’étendre au-delà des frontières helvétiques. Car s’il a déjà eu l’occasion de se produire sur plusieurs scènes, notamment à Yverdon, Lausanne, et Genève, le jeune homme n’a arpenté, jusqu’ici, que les scènes suisses. Une situation dont il se contente, même s’il aimerait pouvoir également se produire dans d’autres pays francophones, comme la France, où il ignore encore s’il parviendra à s’élever. «Je pense que c’est faisable, mais les Français, par exemple, privilégient les Français » , explique-t-il à l’idée de se produire ailleurs.

Pour cette année, Alex Carmin se contentera donc encore de ravir le public romand, qui aura l’occasion de le découvrir les 9 et 10 août à Morat, le 7 septembre à la Fête des Cygnes à Yverdon, et les 10 et 11 octobre à Vevey. Des événements à ne pas manquer, afin de découvrir un peu mieux la scène francophone en Suisse.