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La nouvelle dimension de Campanile

18 octobre 2013

Hockey – 1re ligue – L’attaquant yverdonnois est le meilleur compteur de sa formation après les six premières rondes du championnat. Un statut dont il parle avec pudeur avant le match de demain contre Villars.

Dans les vestiaires de la patinoire d’Yverdon, Maël Campanile se sent comme chez lui.

Le problème est connu : les buteurs nés ne sont pas légion dans les rangs du HCY. Mais les solutions existent, et parfois là où on ne les attendait pas forcément. Après six journées de championnat, Maël Campanile est en tête des compteurs de son équipe, avec six points (trois buts et autant de passes décisives). Avec Thierry Berthoud, également auteur de trois réussites, il est le seul à avoir allumé la lampe plus d’une fois. C’est dire qu’à Yverdon, beaucoup de monde marque, mais pas souvent.

Auréolé de ce nouveau statut de top scorer, l’ailier gauche, qui tourne à un point par match de moyenne, soit bien plus que par le passé, la joue modeste : «Peut-être que j’y crois plus. J’ai certainement pris de la bouteille aussi. Mais honnêtement, par rapport à la saison dernière, je ne vois pas ce qui a changé. Je revenais alors de blessure et je trouve que ça allait assez bien.»

Formé au club durant ses première années de hockeyeur, cet Urbigène, désormais établi dans la Cité thermale, est revenu au HCY il y a deux saisons, avec la «génération dorée» des 1991.

Mais il n’a pratiquement pas joué lors du premier exercice, blessé à une épaule. C’est seulement la saison dernière qu’il a pu regoûter aux joies de son sport.

Désormais, à 22 ans, il fait déjà partie des anciens du club. Ce qui lui vaut, ainsi que son caractère, d’être l’un des deux assistants capitaines de l’équipe. «J’apprécie d’avoir ces responsabilités. C’est toujours agréable de se sentir utile. Mais il ne s’agit pas là de commander les autres. Je suis de 91, ce n’est pas à mois d’apprendre à mes coéquipiers ce qu’ils doivent faire», tempère-t-il.

Après une préparation difficile, où il ne marquait pas, le voilà qui a retrouvé toute sa verve offensive depuis le début du championnat. «Mais je n’ai pas mis des buts mirobolants. Ils sont plus dus à du travail qu’à d’incroyables solos, analyse-t-il. Je sens que j’ai plus d’envie de me mettre dans des situations où je crée quelque chose.» S’il évolue constamment au côté d’Antoine Chabloz, comme lors de la saison précédente, il est désormais orphelin d’Yvann Bellido, parti à Genève. Voilà aussi peut-être pourquoi, inconsciemment, il s’octroie un rôle plus en vue sur la glace. Et pour l’instant, ça fonctionne.

Alors que d’autres jeunes du club ont choisi de tenter leur chance ailleurs, Maël Campanile se sent comme chez lui au HCY. «J’ai mon boulot et mon appartement à Yverdon. Quand je finis de bosser, j’ai le temps d’aller manger chez moi et je viens en trottinette ou à vélo. Ça n’a pas de prix.»

Son plaisir se ressent sur la glace, comme pour toute l’équipe cette saison. «On a l’impression que tout va bien. On a d’ailleurs prouvé à Guin qu’on était capables de battre tout le monde, mais ce sont des matches intenses», souligne le Nord-Vaudois.

Si le HCY a réalisé de bonnes performances, il a aussi connu des matches sans. «On peine à faire le jeu contre les équipes de notre niveau ou plus faibles. On se met au rythme de nos adversaires et c’est quelque chose que l’on doit corriger.» Déjà contre Villars, demain. Une formation qui connaît un début de championnat difficile. Il sera aussi question de rapidement trouver le chemin des filets pour éviter le piège, justement. «Pour cela, il nous faut poursuivre sur la lancée de Guin, tout en gardant la tête froide et en appliquant notre système. On a une équipe homogène, un peu tout le monde peut marquer, c’est une question d’envie », estime Maël Campanile. Le top scorer.

 

«Aller à Ambri, c’était magique»

Après avoir fait ses gammes à Yverdon, puis au mouvement juniors de Lausanne, Maël Campanile est parti à Ambri- Piotta, alors qu’il avait 18 ans, où il a rejoint Jimi Tinguely, pour évoluer avec les juniors élite durant une année et demie. «C’est une des meilleures choses qui me soient arrivées. Aller à Ambri, c’était magique. Si j’avais pu y rester, j’y serais toujours», s’émeut l’attaquant.

Mais se faire une place en LNA était trop dur. Plutôt que de rester en 1re ligue au Tessin, il a préféré revenir vers ses proches, sachant qu’il aurait du travail aussi, dans le Nord vaudois.

Il avait pris la décision de partir en Léventine à la fin de son apprentissage, afin de voir autre chose. «J’y ai appris la langue, découvert la culture, et c’était la première fois que je quittais mes parents.»

 

A l’affiche Aujourd’hui

20h30 Vallée de Joux – St-Imier Demain

18h Yverdon – Villars 20h30 Vallorbe – Sarine Le match de Vallorbe a lieu à Yverdon

Manuel Gremion