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La pause apporte son lot de questions à Yverdon Sport

1 mars 2013

Football – 1re ligue promotion – Les Nord-Vaudois affronteront Kriens dimanche pour la reprise. Marquée par les caprices du ciel, la préparation a été difficile. Aussi, l’entraîneur Benoît Pythoud s’attend à des débuts délicats, mais il témoigne d’une grande confiance en son groupe. L’opération «maintien» peut commencer.

Benoît Pythoud souffle: grâce aux trois points récoltés contre Breitenrain, Yverdon Sport aborde la reprise en bon dernier, mais sans être décroché.

Le 24 novembre dernier, Yverdon Sport terminait un automne difficile -sur le terrain comme en-dehors- sur une note positive: un succès 4-1 contre Breitenrain, adversaire direct dans le cadre de la lutte contre la relégation. Dimanche, à 14h30, au Kleinfeld de Kriens, les Nord-Vaudois joueront le premier des treize matches qui les sépare de la fin de l’exercice 2012-2013. Entre temps? L’effectif a passablement changé, tandis que la préparation, marquée par les caprices du ciel, a pris des allures de casse-tête, doublé d’un défi psychologique de tous les instants, que le groupe a relevé sans broncher, selon l’entraîneur Benoît Pythoud. Malgré cela, loin de pouvoir affûter ses armes dans la sérénité, la formation nord-vaudoise a planifié l’opération commando qui l’attend tant bien que mal et de nombreuses questions restent en suspens à l’heure de la reprise.

L’équipe est-elle prête?

Physiquement, Benoît Pythoud ne se fait pas de souci. «Avec les heures passées à courir sur les petits chemins du bord du lac, on sera au top, même si j’aurais préféré faire du travail de fond balle au pied», lâche-t-il. Car là est le principal problème de son équipe: avec les intempéries hivernales, les terrains de la Cité thermale ont été longtemps fermés, privant les équipes de possibilités d’entraînement. «Du coup, les essais et les mises en place qu’on y fait habituellement ont été reportés sur les matches amicaux», continue l’entraîneur. Un peu léger pour affiner des automatismes, même s’il ne dramatise pas, en rappelant qu’une bonne partie des joueurs ont déjà évolué ensemble l’automne dernier.

Les départs vont-ils peser lourd?

Javier Henares, meilleur buteur de l’équipe jusqu’ici, est parti, tout comme le spectaculaire latéral Jean-Michel Monteiro et l’expérimenté demi Wilfrid Loizeau. Autant d’éléments qui ont joué un rôle important l’automne dernier et dont il s’agira de compenser le départ. Ce qui passera par la capacité des nouveaux-venus à s’affirmer, et des «anciens» à endosser de nouvelles responsabilités.

Les nouveaux ont-ils le niveau?

Plusieurs joueurs arrivent de division inférieure, à l’image de Yannick Bovay et Ludovic Forestier (Echallens, 1re ligue). Benoît Pythoud ne doute pas de leur capacité à prendre le rythme de la 1re ligue promotion: «Toutes les arrivées sont des renforts et elles compensent avantageusement les départs, même si cela sera plus facile de l’affirmer, ou pas, à la fin.»

Qui seront les leaders de l’équipe?

«Difficile d’en trouver en faisant de la course ou des sauts, glisse l’entraîneur. Donc on verra. Mais des joueurs qui sont là depuis longtemps -Anthony Ciavardini, Flavio Chioda- assument bien le rôle, tandis qu’un nouveau comme Ludovic Forestier, une sacrée personnalité, s’affirme déjà beaucoup au sein du groupe.»

Qui doit marquer des buts?

Javier Henares parti, il va bien falloir que quelqu’un se «dévoue» pour la mettre au fond. «Nous allons plus miser sur un gros collectif que sur une personne, tout le monde doit participer à la fête de tir», image Benoît Pythoud. Arrivé de Serbie, Milutin Ivanovic se profile comme un buteur intéressant. On peut aussi penser à Mehdi Benhaddouche et Ridge Mobulu, grands animateurs du front offensif yverdonnois depuis le début de la saison.

Quel est le poids de la situation?

«Nous avons beaucoup parlé des problèmes financiers, mais maintenant, le groupe se concentre sur le foot. Pour le reste, les dirigeants travaillent pour que tout se passe bien. Nous, c’est au niveau du terrain que nous avons un impact», tranche le coach.

A quoi le maintien se jouera-t-il?

Benoît Pythoud est convaincu de l’importance de l’état d’esprit. «Dans notre situation, nous avons treize matches de coupe à jouer. Il faudra être solidaires à fond si nous voulons arriver à quelques chose», assure-t-il. Et à l’avant-veille de la reprise, il se veut plutôt confiant à ce titre: «Durant toute la préparation, nous avons fait de la course, des sprints, du physique, pas forcément des choses passionnantes pour des footballeurs. Mais les joueurs n’ont jamais mis les pieds au mur, ils étaient là, souriants, motivés.» Ne reste plus qu’à confirmer ces bonnes dispositions en championnat, et notamment après les défaites. «Le début risque d’être très dur, compte tenu de notre préparation rendue difficile par les conditions météo. Il ne faudra pas baisser les bras», conclut le technicien yverdonnois.

 

Lionel Pittet