Les propriétaires de la structure créée à Bavois ouvrent le capital pour financer le développement.
Le projet était dans l’air depuis longtemps, mais il fallait le laisser mûrir. Aujourd’hui, «La Petite Epicerie» est prête à amorcer une nouvelle phase de développement. Et pour la financer, il faut de l’argent. Le public est invité à investir dans l’extension d’un concept en phase avec l’air du temps: durabilité et proximité.
Les fondateurs de la Petite Épicerie ont présenté leur stratégie de développement la semaine dernière dans les locaux du Tripôle, près de la déchetterie d’Yverdon-les-Bains, où ils se sont installés en juin 2023, après avoir quitté l’incubateur d’Y-Parc. C’est lors d’une rencontre que Jean-Paul Schindelholz, directeur de la STRID, leur a fait savoir que des locaux du Tripôle venaient de se libérer.
«Nous avons profité de cette opportunité. Nous étions en relation avec ecomanif (vaisselle réutilisable), dont nous distribuons les kits. Nous partageons un certain nombre de valeurs et il nous a paru intéressant de rejoindre ce site», explique Sylvain Favre, l’un des fondateurs de La Petite Epicerie.
En vue de l’opération de recherche de fonds qui sera lancée début mars, la structure juridique va évoluer de société à responsabilité limitée à société anonyme. C’est d’ailleurs une condition obligatoire dans le cadre de l’opération de souscription.
35 épiceries dans trois ans
Depuis l’ouverture de La Petite Epicerie à Bavois, en 2018, la franchise a gagné du terrain. Pour le village de la plaine de l’Orbe, il s’agissait de retrouver un commerce de proximité proposant les produits essentiels, et du terroir. Très vite, d’autres communes, à l’instar de Juriens ou d’Abtwil (AG), ont été séduites par cette formule largement automatisée qui permet de réduire les charges de personnel au strict nécessaire.
Lors de la présentation de l’opération, Sylvain Favre a expliqué que la 15e Petite Epicerie allait ouvrir ses portes dans deux mois, à Faoug, près d’Avenches.
Montée en puissance
Le but est désormais de monter en puissance et d’atteindre les 35 points de vente d’ici 2028, respectivement 50 en 2030. Afin de développer cette stratégie, la structure doit être professionnalisée. Les fondateurs ont en effet conservé jusqu’ici leurs activités professionnelles, parfois à temps partiel.
On relèvera au passage que le concept plaît au public puisqu’il propose, tous points de vente confondus, quelque 7000 références et que le chiffre d’affaires progresse régulièrement. «L’entreprise est rentable et il nous faut répondre à la demande», explique Sylvain Favre.
En élargissant leur base, les fondateurs espèrent ainsi pouvoir accélérer le développement d’un concept qui privilégie la réduction du gaspillage alimentaire, et dont l’application propose, par exemple, des recettes de cuisine et des produits de saison.
Des bons de participation
L’ouverture du capital s’opère en deux phases. Entre le 4 et le 6 mars, la prévente permet d’obtenir une réduction de 5% sur chaque tranche de 300 francs. Le souscripteur acquiert des bons de participation. Il aura donc droit à un dividende, mais pas de droit de vote. Entre le 7 et le 31 mars, les tranches sont acquises au prix coûtant.
«Notre but est d’avoir une base la plus large possible. Avec les droits de vote, ce serait très compliqué d’organiser des assemblées. C’est pour cette raison que nous avons, après avoir fait le tour de la question, privilégié cette formule», explique Sylvain Favre. Une formule qui permet aussi aux fondateurs de conserver le contrôle d’une société dans laquelle ils ont investi beaucoup d’énergie ces dernières années.
L’objectif des fondateurs est d’obtenir un capital de 300 000 francs, mais ce chiffre ne constitue pas une limite. Des fonds supplémentaires permettront d’aller plus vite dans cette phase de développement de la franchise.
Infos: www.lapetiteepicerie.ch
