Mathématiques – Rosa Fallet a dirigé d’une main de maîtresse les demi-finales suisses des Championnats des jeux mathématiques et logiques. Pour l’enseignante, la manifestation permet avant tout de donner une autre image aux maths.
Rosa Fallet, comment se passe cette demi-finale ?
Super ! Il y a une bonne ambiance, tant chez les compétiteurs qu’au sein de l’équipe de bénévoles.
Vous êtes présidente de la section yverdonnoise de la Fédération Suisse des Jeux Mathématiques. Qu’est-ce qui vous a motivé à endosser cette responsabilité?
Ce qui est amusant, c’est que le côté résolution de problèmes logiques n’est pas du tout l’aspect des maths où je suis la plus à l’aise. Je suis plus algèbre. Mais lorsque l’ancienne présidente, Claude-Cécile Bettex, a quitté son poste, elle m’a approché et j’ai accepté de reprendre le flambeau.
Mais pourquoi avoir accepté si ce n’est pas votre spécialité?
Ce qui m’a poussé à le faire, c’est cette ambiance, justement. Voir ces personnes, jeunes et un peu moins jeunes, qui restent durant trois heures dans ce collège pour résoudre des problèmes, c’est très motivant. Il y a des personnes qui viennent en famille, aussi. C’est également une manière de promouvoir les maths différemment.
Toutes les générations étaient représentées, samedi 18 mars. Si la plupart des participants ont l’habitude des bancs d’école, la compétition a replongé certains concurrents quelques décennies en arrière!
En tant qu’enseignante, c’est quelque chose qui vous tient à cœur ?
Oui, d’autant plus que ce ne sont pas forcément les élèves qui obtiennent les meilleures notes en math qui brillent le plus dans ces épreuves. Ceux qui ont de la peine à mémoriser et appliquer des formules, mais qui ont un bon esprit logique peuvent aussi résoudre obtenir de bons résultats.
Vous participiez vous-même à ce genre de compétition?
Non, je ne viens pas du tout du milieu de l’enseignement! J’ai d’abord été ingénieure en génie rural. Mais avec l’arrivée de mes enfants, j’ai cherché un métier un peu plus flexible. J’ai effectué quelques remplacements en tant qu’enseignante et… je me suis lancée! Et depuis 15 ans j’enseigne à Yverdon. C’est donc une deuxième formation qui m’a amenée vers les Championnats des jeux mathématiques et logiques. Je n’ai pas suivi le cursus pédagogique traditionnel pour me retrouver devant une classe.
Et vous suivez le parcours des qualifiés?
Oh oui! Surtout ceux qui sortent des demi-finales de la région. L’année passée, nous avions eu la chance de voir Lucien Delacrétaz briller même lors de la finale internationale!
À la découverte des machines oubliées
Le musée Bolo a proposé un vrai plongeon dans le passé aux participants.
Mathématique et informatique: deux mondes naturellement liés. C’est donc logiquement que la section locale de la Fédération Suisse des Jeux Mathématiques a invité le Musée Bolo à faire découvrir au public les pépites qu’il détient. Le musée suisse de l’informatique, de la culture numérique et du jeu vidéo a ainsi permis aux nombreuses familles présentes de (re)trouver de vieilles machines, comme le Smaky 100, ordinateur vaudois sorti en même temps que le légendaire Macintosh. Les jeux vidéos étaient aussi à l’honneur. «Oh non, je tombe toujours là», s’écriait un enfant, manette de Nintendo 64 en main, alors que son père s’imposait sans difficulté, trahissant probablement des années d’entraînement jamais vraiment oubliées…
