La pression «dilue» le trafic de rue

Les mesures mises en place dans les Jardins du Casino pacifient partiellement l’endroit, sans toutefois éradiquer le problème.

C’est le phénomène des vases communicants. Le volume total de liquide ne change pas, mais suivant quelle pression on applique sur quel récipient, le liquide se répartit de manière différente. Début juin, des infrastructures ludiques temporaires, fermées et surveillées de nuit, ont fleuri dans le Jardins du Casino. Cette action a eu pour résultat de partiellement pacifier l’endroit par rapport au deal de rue. Toutefois, les trafiquants et les toxicomanes  n’ont ni disparu, ni cessé leur commerce. Ils se sont juste déplacés.

Les abords du canal le long du quai de la Thièle ont accueilli une partie de ces personnes. La petite forêt attenante au quartier des Cygnes, et les gares de Grandson et d’Yvonand ont également vu les signes visibles du trafic gagner du terrain.

Eviter une scène ouverte

«C’est un fait, tant qu’il y a un nombre de consommateurs qui cherchent à s’approvisionner, le trafic se fera, estime Christian Weiler, municipal yverdonnois en charge de la sécurité. Mais le fait d’avoir réussi à éviter que quarante ou cinquante personnes, liées au trafic, ne se retrouvent continuellement sur l’espace public du centre ville reste une avancée. Cela nous permet aussi d’intervenir plus efficacement sur des plus petits groupes.»

L’effet de masse ou de scène ouverte a été évité. C’est un bon point. Mais le problème ne pourra se gérer au mieux qu’en bonne collaboration avec les autres partenaires yverdonnois, ainsi qu’avec le soutien de l’État.