La puissance d’une grande au service de la Nati M17
29 juin 2012
Football – En club comme en sélection Audrey Wuichet (Yverdon Féminin) brille par ses qualités athlétiques. Aujourd’hui, elle fête ses 17 ans en disputant la petite finale de l’Euro, à Nyon, contre le Danemark, à 11h, après une défaite en demi contre la France (1-5).
Déçue de la défaite de son équipe contre la France, Audrey Wuichet n’en demeure pas moins heureuse d’avoir l’occasion de disputer une phase finale de Championnat d’Europe à Colovray, où sa famille et ses amis ne peuvent manquer de venir l’encourager.
«C’est une des seules filles qui peut faire exploser n’importe quelle défense de LNA balle au pied.» Jean-Daniel Perroset, entraîneur d’Audrey Wuichet à Yverdon Féminin, n’est pas le genre d’homme à distribuer des compliments à la légère. Mais là, il joint sa voix à celles de tous ceux, nombreux, qui reconnaissent à la jeune footballeuse un potentiel athlétique au-dessus de la moyenne.
Cette semaine, elle dispute la phase finale du Championnat d’Europe M17 avec l’équipe de Suisse, à Nyon. Mardi, les Helvètes ont perdu la demi-finale contre une impressionnante équipe de France (1-5). Mais la latérale Marion Romanelli se souviendra de cette grande blonde qui, à chaque fois qu’elle recevait le ballon, tentait un débordement. «C’est clair: ma puissance et ma vitesse sont mes principaux atouts», reconnaissait l’intéressée au terme de la partie.
La France était trop forte pour que les accélérations d’Audrey Wuichet ne suffisent à la faire vaciller. La Suisse a certes ouvert la marque, mais il n’aura fallu que quelques secondes aux Tricolores pour revenir, à peine plus pour prendre l’avantage. Les soixante dernières minutes ont été l’occasion pour elles de peaufiner la forme d’une qualification que leurs adversaires n’ont jamais vraiment paru en mesure de leur disputer.
Avec son nom dans le dos
Au coup de sifflet final, les visages des Suissesses étaient fermés. Mais Audrey Wuichet, originaire de Gimel, a vite retrouvé le sourire. «Forcément, je suis déçue du résultat, grimaçait-elle. Mais de jouer en Suisse, c’est déjà génial. Alors, ici, dans ma région, avec ma famille et mes amis dans le public… Avec le maillot de l’équipe suisse… Avec mon nom dans le dos… C’est une immense fierté.»
Elle n’est qu’au début de son parcours balle au pied. Mais il ne vient pas de commencer pour autant. Il y a dix ans, elle s’entendait bien avec les garçons. «Jouer au foot était inévitable pour passer du temps avec eux à la récréation», se souvient-elle. Constat partagé par sa meilleure amie, alors et encore, Cloé Meier. Elles décochent leurs premiers tirs au FC Gimel-Bière, à 7 ans. Depuis, il y a eu de nombreuses étapes, dont une de deux ans au centre de formation de Huttwil. Aujourd’hui, tandis que Cloé Meier porte le jaune et le noir des Young Boys, Audrey Wuichet concilie ses études, au Gymnase d’Auguste-Piccard, où il existe des classes spéciales pour sportifs d’élite, et sa passion pour le ballon rond à Yverdon. Demain? Ses yeux s’illuminent quand elle avoue rêver d’une carrière internationale. «Même si, chez les filles, c’est vraiment difficile», tempère-t-elle, Caroline Abbé (SC Fribourg) et, surtout, Lara Dickenmann (Olympique Lyonnais) sont là pour lui rappeler que ce n’est pas impossible.
Aujourd’hui, Audrey Wuichet fêtera ses 17 ans sur le terrain. En attendant de voir ses rêves les plus fous se réaliser, elle dispose de l’alléchante opportunité de monter sur un podium européen pour son anniversaire. Comme cadeau pour une mordue de football, il y a pire.
