La rééducation par l’activité

Le Max Régénération Center, spécialisé en rééducation neurologique, a quitté Bullet et ouvre désormais ses portes dans la capitale du Nord vaudois.

C’est une page qui se tourne pour Clément Mercier. Après avoir longtemps travaillé et développé son centre de rééducation du côté de Bullet, le coach en activité physique adaptée (APA), un titre encore peu reconnu en Suisse, a décidé de déplacer ses activités à Yverdon dans un local plus grand, mais aussi plus accessible, à deux pas de l’hôpital.

Un contexte qui colle bien avec ce que propose le coach: des thérapies adaptées aux personnes atteintes de lésions de la moelle épinière ou d’autres troubles neurologiques, comme les AVC. «On nomme ce que nous faisons la thérapie fondée sur l’activité (ABT). C’est le maillon manquant entre la physiothérapie et le fitness. Le principe, c’est de rechercher et faire travailler ce qui ne fonctionne plus.»

Ainsi, plutôt que de compenser les déficits, avec un fauteuil roulant par exemple, le but est de permettre la récupération des fonctions motrices perdues, même partiellement. «Il est impossible, pour ces gens, de retrouver leur vie d’avant. La méthode vise surtout à leur apporter de la stabilité dans leur santé et à leur permettre de trouver une meilleure qualité de vie», continue le coach.

Peu reconnu en Suisse

Reconnue aux Etats-Unis, et aussi dans quelques pays européens, la méthode reste marginale en Suisse. «On est des précurseurs ici. En France, il est possible de recevoir une ordonnance pour aller voir un coach APA. Chez nous, les prestations ne sont pas remboursées par les assurances, ce qui freine les gens. Pourtant, des gens viennent nous voir depuis plus de trois ans. Pour moi, c’est la preuve que cela fonctionne.» La méthode se veut complémentaire à la médecine, en particulier à la physiothérapie. «Je vois bien que si mes clients suivent des séances de physiothérapie, les résultats sont meilleurs, des deux côtés. Les thérapeutes sont parfois frileux face à notre méthode, mais à force d’explications, on remarque que les approches sont très complémentaires.»

En tout cas, Clément Mercier se dit confiant pour l’avenir de son activité: «Avec la médecine qui progresse, et touche du bout du doigt des solutions pour traiter des lésions de la moelle épinière, il ne sera plus question de juste maintenir des corps en santé, mais d’aller de l’avant. Ce que je fais pourrait alors devenir la norme.»

Des ambitions pour l’avenir

Le nouveau local à Yverdon, bien plus grand que le précédent à Bullet, permet déjà d’améliorer l’offre que propose le coach. Par exemple, les clients jouissent ainsi d’un plus grand espace pour effectuer des déplacements avec les machines.

Mais Clément Mercier compte bien continuer à faire progresser son centre. «L’idée à présent serait de créer une plate-forme pour faire vivre la salle avec d’autres propositions à côté de nos activités.» Le coach envisage par exemple des collaborations avec d’autres acteurs de différents corps de métier, des associations ou des fondations.