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La relève du saut frappe à la porte
Les «Dada girls» (elles ont remporté ce t-shirt lors d’un concours disputé ensemble) Fiona Michoud (à g.) et Charlène Grin, avec leurs protégés Petrouchka du Don et Ungaro du Roc : l’avenir du saut, dans la région.

La relève du saut frappe à la porte

31 août 2016 | Edition N°1818

Sports équestres – Charlène Grin, 14 ans, et Fiona Michoud, 16 ans, se sont qualifiées pour les Championnats de Suisse et sont de sérieuses candidates à l’équipe nationale.

Les «Dada girls» (elles ont remporté ce t-shirt lors d’un concours disputé ensemble) Fiona Michoud (à g.) et Charlène Grin, avec leurs protégés Petrouchka du Don et Ungaro du Roc : l’avenir du saut, dans la région. ©Michel Duperrex

Les «Dada girls» (elles ont remporté ce t-shirt lors d’un concours disputé ensemble) Fiona Michoud (à g.) et Charlène Grin, avec leurs protégés Petrouchka du Don et Ungaro du Roc : l’avenir du saut, dans la région.

Charlène Grin et Fiona Michoud ont obtenu leur qualification aux Championnats de Suisse, qui se tiendront à Sion le week-end du Jeûne fédéral. Il s’agira d’une première pour toutes les deux, ainsi que l’occasion de faire leurs armes au plus haut niveau du pays, sous les yeux des sélectionneurs nationaux.

La première à s’être qualifiée est Charlène Grin, qui prendra part à la compétition en catégorie poney (M16). Âgée de 14 ans, la cavalière de Treycovagnes a débuté l’équitation aux côtés de sa maman, à Colombier (NE), où elles ont acquis leur premier poney, Gédéon. Une fois le brevet de cavalier obtenu, l’envie de faire de la compétition s’est fait sentir. Après de bons débuts avec Kalia la Fraquette, la famille Grin s’est attaché les services d’Ungaro du Roc, dans l’optique de progresser dans de plus hautes catégories. Malgré un départ difficile, dû au jeune âge du couple, les premiers bons classements se sont ensuite enchaînés avec, comme résultat, l’obtention rapide, à la mi-2015, de la licence de saut.

«Ungaro est un poney un peu têtu, mais plein de qualités et très attachant», confie sa cavalière. Par la suite, le couple a pris part à son premier CSI, en octobre dernier, à Cagnes-sur-Mer, puis a concouru ses premiers grands parcours début 2016, jusqu’à obtenir les minima pour les Championnats de Suisse et être pressentie pour intégrer les cadres nationaux. «Ce n’était pas mon objectif au début de la saison. On a essayé de faire des parcours plus hauts pour voir comment cela se passait… Et c’est arrivé !», se félicite l’amazone nord-vaudoise.

Les échéances seront triples pour la cavalière covagnarde, puisqu’elle participera également aux Championnats vaudois et romands : «J’espère me classer à ces deux rendez-vous. Pour le concours national, je suis l’une des plus jeunes, alors je vais essayer de bien faire.»

Fiona Michoud est la seconde régionale à avoir obtenu sa qualification pour les finales suisses. Domiciliée à Chavannes-le-Chêne, la cavalière de 16 ans s’alignera au côté des meilleurs juniors (M18) du pays. Issue du milieu équestre, ses grands-parents maternels possédant des chevaux, c’est tout naturellement qu’elle s’est mise en selle. Après avoir passé son brevet à Sassel, elle a débuté la compétition à Yverdon, en 2011, tout d’abord avec Kalia la Fraquette, puis avec son poney Maranello. La tragique perte de ce dernier a mis un terme prématuré à la carrière poney de la Tsavannaise, qui se consacre désormais pleinement aux chevaux, et plus particulièrement à Petrouchka du Don, sa jument de tête.

Avec cette dernière, elle a totalisé un nombre record de quinze victoires jusqu’en 125cm. Ayant fait de bons parcours en 130-135, l’objectif de l’année était clair : se qualifier pour les Championnats de Suisse. Un but atteint sur le fil, suite à une blessure survenue au mois de juin. «Quand ma jument s’est blessée, j’ai cru que la saison était finie. Mais elle s’est bien remise et assez vite», glisse, soulagée, Fiona Michoud, qui frappe elle aussi aux portes de l’équipe nationale. Tout comme son amie, elle sera également au départ des Vaudois et Romands. L’une comme l’autre pourront prétendre à une médaille.

Retour aux affaires

A Sion, Fiona Michoud croit en ses chances d’accéder à la finale : «Il faudra faire de bons résultats les premiers jours pour y parvenir. Les responsables de la fédération viendront nous observer. J’ai envie de bien faire.» Afin de prétendre à un classement à ces Championnats de Suisse, qui ne laissent que rarement de place aux outsiders, toutes deux devront rivaliser avec l’élite de leur catégorie respective et affronter des parcours de taille (barres à 130- 135cm à poney, 140-145cm en juniors pour les manches finales). Dans tous les cas, les cavalières porteront haut les couleurs nord-vaudoises, après plusieurs années sans participation régionale en juniors.

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Elisa Oltra