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La réorientation de Leclanché saluée

18 janvier 2010

La restructuration de la société yverdonnoise, encore contestée il y a peu, semble séduire les investisseurs. L’action atteint des sommets à la bourse.

L’administateur délégué Raoul Sautebin et Stefan Müller, président du conseil d’administration, ont le sourire.

L’administateur délégué Raoul Sautebin et Stefan Müller, président du conseil d’administration, ont le sourire.

La cure d’amaigrissement terminée, Leclanché part à l’assaut des sommets. L’action, qui se négociait encore à 180 francs l’été dernier, a atteint son plus haut historique lundi dernier, à 490 francs, avant de redescendre à 442 francs vendredi. La réorientation complète des activités de la société centenaire, menée au pas de charge par l’administrateur délégué Raoul Sautebin, et souvent contestée, semble produire ses effets. Nos confrères de L’Agefi ont révélé que la société yverdonnoise séduit aujourd’hui les experts du cabinet londonien Ambrian, qui font autorité en la matière.

Les analystes britanniques recommandent l’achat de l’action de Leclanché et lui prévoient un fort potentiel, avec une cible à 556 francs pour l’action. En décembre dernier, l’action de la société yverdonnoise a suscité le vif intérêt des investisseurs, comme en témoignent plusieurs vagues d’achat.

Stratégie payante

Il y a peu encore, beaucoup des anciens collaborateurs de Leclanché se demandaient si la firme allait survivre. Raoul Sautebin répondait inlassablement que la survie passait par une réorientation complète des activités. Or, à chaque exercice, les actionnaires voyaient le chiffre d’affaires se réduire comme peau de chagrin. De quoi désespérer les plus optimistes. Mais si le chiffre d’affaires 2009 représentera moins du tiers (16,4 millions de francs) de celui réalisé à l’arrivée du nouvel administrateur délégué, les analystes prévoient une remontée spectaculaire avec 53 millions en 2011 et 287 millions de francs en 2013!

Ces spécialistes ne font-ils pas preuve d’un dangereux optimisme? Pour eux, la technologie de stockage d’énergie lithium-ion donne à Leclanché, à l’heure où les grands constructeurs misent sur l’avenir de la voiture électrique, un avantage concurrentiel énorme.

Un coup d’avance

L’acquisition de Bullith, devenue Leclanché Lithium GbmbH et de ses sites de production de Itzehoe et Willstätt (Allemagne) fait que Leclanché dispose aujourd’hui d’une avance sur la concurrence. Depuis l’automne dernier, la ligne de production de Willstätt (grandes cellules) est totalement opérationnelle. Par ailleurs, la division intégration a déjà réussi à décrocher de jolis contrats.

Isidore Raposo