Yverdon Sport a réagi à sa contre-performance du week-end précédent à Lausanne en s’imposant, samedi au Stade municipal, 1-0 devant Saint-Gall.
Tout n’a pas été parfait, loin de là, contre Saint-Gall. Il a même fallu un peu de chance, laisser passer l’orage en première mi-temps, faire le dos rond par moments. Et compter sur un excellent Paul Bernardoni, aussi. Mais, au final, Yverdon Sport a encore gagné à la maison. Parce qu’après la pause, il n’a presque plus concédé d’occasions à son adversaire et qu’il a su attendre son moment, profiter d’une opportunité pour ouvrir la marque, grâce à la volonté d’Anthony Sauthier de s’arracher pour toucher de la tête un centre de Boris Cespedes, avant qu’Hugo Komano ne conclue de volée du gauche. Un but qui a suffi au bonheur des Verts.
A l’heure de l’analyse, Mohamed Tijani (médaillon) ne faisait pas de mystères: «Le derby à Lausanne s’était très mal passé, c’était un peu tendu dans le vestiaire. Tout le monde était un peu dégoûté, il était nécessaire de se remobiliser. Il y a des leaders dans le vestiaire, il fallait gagner ce match contre Saint-Gall à tout prix, et c’est ce qu’on a fait. Il y eu beaucoup d’envie durant la semaine. On apprend de nos erreurs.»
Face à un Saint-Gall en confiance, YS a dû souffrir en équipe. La réponse est venue du vestiaire. «Ce match s’est joué au mental. On avait face à nous une équipe joueuse, qui allait avoir le ballon, on devait être prêts à courir, à souffrir ensemble. A la mi-temps, on s’est dit qu’il fallait rester dans le match, qu’on allait avoir nos moments forts. On a été patients, et ça a payé», reprenait l’international béninois.
C’est d’autant plus vrai qu’Yverdon paie le prix des blessures, Mohamed Tijani lui-même revenant à peine d’une pause forcée d’un bon mois. Il n’avait que trois entraînements avec l’équipe dans les jambes avant d’affronter les Brodeurs. Entre le mercato tardif et les blessés, YS n’est jamais parvenu à aligner deux fois le même onze de départ, ce qui complexifie les choses. «C’est le football, on s’adapte. Si tout le monde regarde dans le même sens, on finit par gagner. Du moment qu’on ne prend pas de but et qu’on s’impose, ça me va à merveille», appréciait le défenseur central.
L’esprit a plu au coach yverdonnois
Alessandro Mangiarratti a apprécié la réaction de ses hommes, après la cuisante défaite concédée face au Lausanne-Sport: «Si on avait joué avec cette attitude la semaine précédente, on aurait pu faire quelque chose de plus à Lausanne. Il ne faut toutefois pas trop penser à ce qu’on a fait hier, et féliciter l’équipe pour ce qu’elle a fait aujourd’hui. J’espère qu’on pourra reproduire cet effort-là. Car, comme je l’ai dit avant la rencontre, on peut gagner, on peut perdre, mais il faut montrer à chaque fois cette façon de jouer, cette volonté de gagner les duels, de défendre tous ensemble.»
Et l’entraîneur de rappeler qu’Yverdon Sport joue avec ses moyens. «Ce n’est peut-être pas toujours très clair, mais il faut rappeler qu’on est la plus petite équipe de la ligue, on a changé beaucoup de joueurs, et le processus n’est pas aussi simple que ce que tout le monde pense.»
Le coach a également perdu quelques options en défense durant les deux dernières semaines, avec une nouvelle salve de blessures. «En plus, certains sont arrivés il y a peu. Tous ne sont pas encore à niveau physiquement, mais on est là pour travailler, et on va continuer à le faire.»
YS n’a pas encore de onze type. «Il est important d’avoir plusieurs options, soulignait encore Alessandro Mangiarratti. On a par exemple bien réussi à laisser Witzig hors du jeu. On a risqué d’encaisser des buts, mais ça fait partie du jeu. Après la défaite contre Lausanne, la confiance n’était pas au plus haut niveau, mais la concentration était extrêmement bonne.»