Logo

La route de la Grève cause des dégâts

8 janvier 2010

Cinq accidents se sont produits entre Yverdon et Yvonand depuis le matin du 31 décembre. Aucun mort n’est heureusement à déplorer et les causes sont multiples.

Ce véhicule a fini sur le toit dimanche soir.

Ce véhicule a fini sur le toit dimanche soir.

«Mon agence est aujourd’hui à Yvonand, donc je l’emprunte de moins en moins, mais je l’ai empruntée quatre fois par jour pendant des années!» Bernard Michoud, syndic démissionnaire d’Yvonand, connait bien la route de la Grève et s’est bien sûr tenu au courant de son actualité récente. «Le problème n’est pas l’état de la route, tout à fait adéquat, mais bien son profil rectiligne. Lorsqu’elle est très fréquentée, en été, j’y vois peu de problèmes. Mais l’hiver, de nuit, les automobilistes prennent parfois des risques inconsidérés.»

La route cantonale reliant Yverdon à Yvonand incite en effet aux dépassements les plus téméraires, sans forcément que l’automobiliste concerné puisse évaluer correctement les distances avec le véhicule arrivant en sens inverse. Deux automobilistes ont ainsi fini dans le talus récemment. Le premier accident a eu lieu jeudi matin très tôt et un deuxième dimanche en fin de journée. En parallèle, un homme a été blessé à la jambe par un véhicule de service se trouvant sur les lieux de l’accident. Lundi soir, enfin, deux véhicules sont entrés en collision avec des animaux, un sanglier tout d’abord, un chevreuil ensuite. Série noire!

Philippe Jaton, porte-parole de la Police cantonale, précise: «Nous installons bien évidemment des radars, qui nous indiquent un taux de contrevenants identique à celui d’autres secteurs, soit 6%.» La route ne semble ainsi pas spécialement dangereuse, mais il est indéniable que les nombreux accidents survenus ne laissent personne indifférent.

Pas de pétition pour l’heure

Guy-Daniel Beney, municipal à Yvonand et patron d’un garage, va quelquefois dépanner les imprudents: «Je ne suis pas dépanneur officiel, mais je peux parler en tant que citoyen et utilisateur. Ce n’est pas la route qui est dangereuse, ce sont ceux qui l’empruntent! La piste cyclable n’est pourtant pas la plus sûre de la région, c’est vrai, et les animaux qui traversent sont également un danger. Il y a bien un passage pour les grenouilles, mais rien pour le gibier.»

Edgar Marendaz, municipal des routes à Cheseaux-Noréaz, dont le territoire abrite une partie de la route en question, précise que le problème n’a pas encore été abordé en séance: «Avec ce que l’on entend ces derniers jours, il est vrai que la question d’une pétition ou d’une action quelconque peut se poser. Nous allons y réfléchir.» En attendant, prudence donc sur la route de la Grève.

Timothée Guillemin