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La route vers Vancouver passe par Salt Lake City

11 novembre 2009

Médaillée lors des Jeux olympiques de 2002, Laurence Rochat ne veut pas manquer ceux de février prochain. Pour cela, elle devra décrocher son ticket lors des épreuves de Coupe du monde qui débutent dans dix jours.

Malgré une préparation chamboulée par une rééducation, Laurence Rochat souhaite frapper fort rapidement.

Malgré une préparation chamboulée par une rééducation, Laurence Rochat souhaite frapper fort rapidement.

Opérée au mois de juin à un talon, la Combière Laurence Rochat est prête à entamer la nouvelle saison de Coupe du monde, qui commencera le 21 novembre, à Beitostoelen, en Norvège. Avec, en point de mire, une qualification pour les Jeux olympiques. Ces Jeux où elle avait décroché le bronze en relais, en 2002. Du Brassus à Vancouver, la route des JO passe par la reviviscence des souvenirs, des émotions et des performances de Salt Lake City.

La Région: Laurence Rochat, comment s’est passée votre préparation, après l’opération?

Laurence Rochat: Tout s’est bien déroulé et j’ai pu remonter sur les skis début septembre. Avant cela, j’ai fait de la rééducation. Actuellement, la gêne est minime et j’ai bien pu skier. C’était nouveau pour moi, mais cela fait du changement. Je prends ça comme une chance.

Comment se fait-il que vous n’ayez été opérée qu’en juin, assez longtemps après la fin de la saison?

Simplement parce qu’un premier médecin m’avait dit que la blessure partirait seule et qu’une intervention ne serait pas nécessaire. Finalement, on s’est aperçu que ce n’était pas le cas.

A 30 ans, allez vous encore skier de nombreuses années en Coupe du Monde?

Il est clair que j’arrive en fin de carrière, mais aucune décision n’est prise. Cette saison, c’est la qualification pour les Jeux de Vancouver qui primera. Pour cela, je dois obtenir deux places dans les 25 meilleures. J’aimerais décrocher mon ticket dès la fin décembre ou au plus tard au Tour de Ski (réd: du 1er au 10 janvier 2010). J’espère donc pas mal concourir en début de saison pour me qualifier et ensuite lever le pied en janvier et ménager mon talon. Suite à cette blessure, je ne veux pas brûler les étapes. Du coup, les courses individuelles vont primer sur les relais.

Comment expliquez-vous que l’équipe masculine renoue avec le succès, alors que du côté féminin, les performances sont moyennes?

On en a discuté au sein de l’équipe et avec un psychologue du sport également. Il y a cinq à dix ans, les femmes étaient meilleures, alors que les hommes avaient de très mauvais résultats. C’est cyclique.

Le vainqueur de la Coupe du Monde 2008-2009, Dario Cologna, est un véritable nouvel élan pour le ski de fond en Suisse.

Et il faut l’utiliser à bon escient, sans quoi ce serait bête! On a une chance extraordinaire d’avoir le leader mondial chez nous. Il est la preuve que c’est possible d’y arriver. C’est un exemple pour la nation et pour les jeunes. Car il n’y a pas dix Dario Cologna sur Terre! Et cela redonne une belle image à ce sport, alors qu’on entend souvent que la Suisse n’est pas un pays pour les disciplines nordiques.