La société Colibrys inaugure ses locaux d’Y-Parc
23 janvier 2014Son arrivée à Yverdon-les-Bains était attendue depuis deux ans. Le spécialiste des capteurs de mouvement, venu de Neuchâtel, a ouvert hier les portes de ses nouvelles installations.

Jean-Louis Bonnin, responsable développement RH de Sagem, Jacques Moser, chef des opérations de Colibrys, Patrick Gougeon, CEO de Colibrys, et Christophe Daussy, Senior Vice-President au Center of Excellence for Inertial Sensors de Sagem (de g. À dr.).
L’annonce avait fait grand bruit en février 2012 : la société Colibrys, fleuron de l’économie neuchâteloise et leader mondial de la fabrication de micro-capteurs de mouvement MEMS (Micro Electro Mechanical Systems), allait s’installer à Yverdon-les- Bains, dans la zone du parc scientifique et technologique Y-Parc. Hier, ce déménagement, qui a coûté 13 millions de francs suisses, est devenu un peu plus réalité avec l’inauguration des locaux, sis à l’avenue des Sciences 13, en présence des autorités communales et cantonales. «Les premiers employés sont arrivés ici en octobre dernier et nous avons rendu les clés de nos installations à Neuchâtel le 31 décembre», relève Patrick Gougeon, le CEO de Colibrys, au moment de faire visiter les locaux yverdonnois, de 3750 m2. Il précise que les machines ne seront prêtes que dans deux semaines. Avec les phases de test et de certification, la production commencera véritablement au milieu de l’année. «Nous avons suffisamment de stocks», rassure Patrick Gougeon, dont l’entreprise est un spécialiste des capteurs de mouvements (accélération et vibration) de très haute performance. Ceux-ci ont des applications diverses : contrôle de trains, mesure des inclinations d’hélicoptères ou d’une tête de forage pétrolier, et monitoring sismique, par exemple, d’un pont.
Rachat en 2013

Le syndic Daniel von Siebenthal et le conseiller d’Etat Philippe Leuba se félicitent de l’arrivée de Colibrys à Yverdon-les-Bains.
Patrick Gougeon revient sur le choix d’Yverdon-les-Bains : «Nous devions quitter Neuchâtel, car notre bail au Centre Suisse d’Electronique et Microtechnique (CSEM) arrivait à échéance.
Yverdon-les-Bains était un bon compromis géographique entre les bassins neuchâtelois et vaudois». De plus, le Canton de Vaud et la Commune d’Yverdon-les- Bains proposaient alors un cautionnement intéressant, qui n’est aujourd’hui plus sollicité par Colibrys. Car début 2013, la société a été rachetée par le leader européen des systèmes de navigation Sagem, du groupe français Safran, leader dans les domaines de l’aéronautique et de la défense avec ses 13 milliards de chiffre d’affaires.
«C’est très prometteur»
Conseiller d’Etat, en charge du Département de l’économie, Philippe Leuba avait le sourire hier après-midi à Yverdon-les-Bains au moment de l’inauguration des nouveaux locaux de Colibrys : «C’est une arrivée très prometteuse ! C’est une entreprise phare, avec un savoir- faire. Et le fait qu’elle ait été rachetée par un groupe d’envergure comme Safran prouve tous ses potentiels.
» Pour le magistrat PLR, l’implantation du spécialiste en capteurs de mouvement est une très bonne nouvelle pour tout le canton de Vaud, une deuxième cette semaine marquée par la décision de Novartis de renforcer son site de Nyon.
Également présent, le syndic d’Yverdon-les-Bains, le socialiste Daniel von Siebenthal, se félicite également de l’installation de Colibrys à Yparc : «Cette société de haute technologie est exactement ce dont a besoin le parc. Elle donnera davantage de visibilité et de notoriété au site.»
En bref
Créée en 2001 à Neuchâtel, Colibrys a été rachetée par la société française Sagem (groupe Safran) en janvier 2013. Son chiffre d’affaires l’année dernière s’est monté à 14 millions de francs suisses, dont 98% réalisés grâce à ses capteurs (environ 150 000 pièces livrées). Sa croissance moyenne est de 12%. L’entreprise compte quelque 70 employés (dont 40% dans l’engineering et 30% dans la production et maintenance).