La troisième tentative de Magnus Grodem
6 janvier 2025 | Textes: Manuel Gremion | Photos: Loris TschanzEdition N°3863
Arrivé l’hiver dernier à Yverdon Sport, le Norvégien de 26 ans devait faire le lien entre le milieu et l’attaque des Verts. Il s’est pourtant blessé deux fois en préparation. Le voilà de retour sur le terrain, durant le camp d’YS au Portugal.
Magnus Grodem, comment avez-vous vécu ces deux blessures, l’hiver et l’été derniers, à chaque fois avant même de pouvoir disputer un match officiel?
Il s’est clairement agi de l’année la plus difficile de ma carrière. Les choses ont été très compliquées, mais me voilà à Yverdon depuis une année, entouré de très bonnes personnes qui m’ont aidé à passer ces moments. S’ils n’avaient pas été si bons, les choses se seraient encore avérées plus difficiles. Je me suis énormément entraîné durant cette période, mais pas au football, ce qui n’était vraiment pas chouette. J’ai passé beaucoup de temps en salle, ce qui m’a permis de travailler ma condition physique, ma musculature, quelque chose que je n’avais jamais pu vraiment réaliser auparavant, alors peut-être qu’au final, ce sera une bonne chose pour moi.
Pensez-vous être revenu trop vite sur le terrain l’été passé?
Il est très compliqué d’y répondre, car tu ne peux jamais en être certain. En parlant avec les docteurs et les physios, on est arrivés à la conclusion que cela aurait pu arriver avec n’importe qui. Pour moi, il est impossible d’affirmer que peut-être il était trop tôt, mais j’ai plutôt le sentiment qu’il s’agissait de pure malchance.
Vous êtes-vous néanmoins senti entièrement faire partie de l’équipe?
Lorsque tu es blessé, tu n’es pas complètement avec le groupe. Les heures d’entraînement sont différentes, et lorsque l’équipe se rendait sur le terrain, j’allais en salle. Ça a alors été un peu plus difficile, mais j’ai essayé de m’intégrer le mieux possible au niveau social, et je voyais mes coéquipiers au stade. Cela fait à présent une année que je suis là, je connais tout le monde et je souhaite juste commencer à jouer avec eux sur le terrain et lors des matches, pour les connaître encore mieux.
Où en êtes-vous physiquement?
Comme j’ai été blessé une année durant, je ne suis pas au top. Cela ne sera possible qu’une fois que je jouerai. J’ai travaillé aussi bien que possible pour revenir en forme. Tout cela viendra quand je pourrai m’entraîner à part entière avec l’équipe dans les prochaines semaines, et je ne pense pas que cela deviendra un problème.
Avez-vous eu le temps d’apprendre un peu le français?
Un petit peu à partir du mois d’août avec mon amie, mais seulement en ligne. Oui, j’apprends, mais ce n’est pas simple. J’espère que dans six mois, je pourrai converser avec mes coéquipiers et tous ceux qui parlent français.
Que pensez-vous pouvoir apporter à Yverdon Sport sur le terrain?
Je suis un joueur qui veut être impliqué dans la surface adverse, qui veut marquer et faire marquer. Je suis assez grand aussi, alors je veux montrer que je suis capable de gagner des duels et de me battre pour l’équipe, mais je suis surtout quelqu’un qui aime avoir le ballon, jouer à une ou deux touches de balle.
Qu’attendez-vous de vous-même?
En ce moment, de revenir en forme, de maintenir mon corps à 100%, loin des blessures, et d’être impliqué avec l’équipe. Ensuite, j’espère pouvoir apporter, comme je l’ai dit, des buts et des passes décisives.
Avec l’arrivée de Vegard Kongsro, en plus de la présence depuis 2023 de Niklas Gunnarsson, vous voilà trois Norvégiens au sein de l’effectif. Quels en sont les avantages?
C’était une bonne chose pour moi lorsque j’étais blessé d’avoir quelqu’un comme Niklas pour m’aider à mon arrivée. On se connaissait déjà d’avant, en plus. J’ai également déjà joué avec Vegard, je le connais très bien. On peut l’entourer, et s’aider les uns, les autres. Niklas et moi en savons à présent davantage sur la Suisse, et le fait de connaître quelqu’un d’avant facilite aussi les choses sur le terrain.