Axel Louissaint a évolué avec l’équipe de la ville de Vlasenica en 3×3, l’an dernier. L’avenir sportif de l’Yverdonnois de 29 ans, qui a beaucoup aimé l’expérience dans la discipline sur un demi-terrain, demeure ouvert.
Si les expériences à l’étranger d’Axel Louissaint lui ont apporté énormément sportivement et humainement, c’est aussi à Antibes que le basketteur yverdonnois a été freiné dans sa carrière. Blessé à un tendon d’Achille au printemps 2021, alors qu’il évoluait depuis peu avec le club azuréen, il a, de son propre aveu, un peu précipité son retour au jeu l’année suivante. «J’avais pu disputer les playoffs, on est passés près de l’ascension, mais cela m’avait beaucoup coûté physiquement, raconte-t-il. Sur le moment, tu n’y penses pas, car tu es pris dedans.»
Depuis, le cadet de la fratrie des Louissaint, qui ont tous trois fait carrière dans le milieu de la sphère orange, traîne parfois des douleurs. C’était le cas la saison dernière, passée sous les couleurs de Monthey, en LNA. «J’ai beaucoup forcé, malgré des douleurs aux genoux. Je suis sorti fatigué», reprend celui qui voulait alors continuer à jouer, mais différemment.
Il s’est alors accordé le temps de la réflexion, malgré les sollicitations. Il s’est également demandé ce qu’il aimerait faire si le basket devait s’arrêter. Finalement, est arrivée une opportunité qui l’a décidé à revenir sur le terrain. «Je me trouvais à Marrakech avec ma compagne quand un ami m’a contacté et demandé si je voulais rejoindre l’équipe de 3×3 qu’il avait créée.»
Cet ami, c’est un basketteur qu’il avait connu en Serbie, lorsqu’à 18 ans, le Nord-Vaudois était parti s’entraîner là-bas cinq mois durant. Une anecdote qui sied parfaitement à Axel Louissaint et son parcours de baroudeur. «Le 3×3 permet de s’autogérer en évoluant toujours à un niveau professionnel et de gagner ta vie si tu te trouves dans une bonne équipe, apprécie-t-il. D’un point de vue personnel, cela permet de voyager, de disputer des tournois à l’étranger, de voir de nouveaux pays et de rencontrer du monde. Un aspect réseautage que j’aime beaucoup.»
L’aventure a ainsi démarré avec deux tournois au mois d’août au Monténégro avec la formation bosnienne de Vlasenica. Avec son profil athlétique, de shooteur et de joueur à l’aise en défense, parfait pour le 3×3, Axel Loussaint a vite retrouvé ses marques dans une discipline qu’il a déjà exercée au niveau suisse et en s’entraînant parfois avec Lausanne, formation qui milite au plus haut niveau mondial.
Quelques semaines plus tard, il se retrouvait à Suzhou, «la Venise chinoise», pour un tournoi du World Tour. Une belle expérience qu’il a adorée, même si ses coéquipiers et lui ne sont pas parvenus à sortir des qualifications. «Quelque chose que je n’aurais pas pu vivre en jouant au basket 5×5 en Suisse», relève-t-il.
De quoi avoir envie de définitivement faire du 3×3 son cocon? Celui qui coache individuellement des jeunes et moins jeunes basketteurs à Lausanne attend de voir encore ce que le temps va lui offrir comme options. Il fait en tout cas partie des candidats à rejoindre l’équipe de la capitale olympique en 3×3.
«Mon challenge, comme celui de ma carrière, est avant tout de trouver mon rythme sur le plan physique, lance-t-il. Je suis confiant, dans le sens où j’ai encore du temps devant moi et de l’expérience. J’ai retrouvé le plaisir de jouer, d’être pro, et tout ce que cela comporte.» Reste à savoir sur quel terrain son avenir s’inscrira.