Logo

L’appel d’offres pour la place d’Armes inquiète

6 février 2014

Le Parti libéral-radical d’Yverdon-les-Bains a partagé, hier lors d’une conférence de presse, ses inquiétudes quant au projet de parking souterrain de la place d’Armes.

La commission «Place d’Arme» du PLRY. (Devant de g à d.) Valérie Jaggi Wepf, Yvan Schick, (derrière de g à d.) Laurent Bertschi, Serge Lovey, Johann Gilliéron, Jean-Marie Pittet.

La commission «Place d’Arme» du PLRY. (Devant de g à d.) Valérie Jaggi Wepf, Yvan Schick, (derrière de g à d.) Laurent Bertschi, Serge Lovey, Johann Gilliéron, Jean-Marie Pittet.

Le sujet des places de parc n’en finit pas de faire débat à Yverdon- les-Bains. En réaction à l’appel à la candidature pour la construction et l’exploitation du futur parking situé sous la place d’Armes, la commission «Place d’Armes » du Parti libéral-radical d’Yverdon-les-Bains (PLRY) a tenu, hier, une conférence de presse pour fait part de sa position sur ce projet.

«Nous avons des choses à défendre et nous sommes prêts à nous battre jusqu’au bout», a introduit Valérie Jaggi Wepf, présidente du groupe PLRY. Le premier point qui fait grincer des dents la commission est le nombre de places du parking qui n’est pas clairement établi. «Le préavis de 2012 indique que le futur parking souterrain devrait accueillir 400 à 450 places, mais ce n’est pas suffisant. De plus, la Municipalité prévoit de pouvoir y accueillir 150 vélos dans le parking, ce qui représente en tout cas 15 places de parc», s’inquiète Valérie Jaggi Wepf. D’après les calculs de la commission, le parking souterrain devra remplacer, au minimum, les 650 places de parc, qui se situent aux alentour de la place d’Armes. Il faut également tenir compte du nombre de places potentiellement réservées à l’année et prévoir une réserve pour le futur, en tenant compte du développement démographique de la ville et de son pourtour. «Dans 5 ans, il faudrait compter en tout cas 200 places supplémentaires, indique Jean-Marie Pittet, ingénieur civil à la retraite, qui partage son expérience de la construction des garages souterrains avec le PLRY. 650 plus 200, ça fait déjà 850 places nécessaires.»

Un travail insuffisant

Par ailleurs, la commission «Place d’Armes» du PLRY ne parvient pas a comprendre pourquoi les commerçants et les offices n’ont pas été questionnés pour savoir s’ils seraient intéressés de louer des places à l’année. «On s’attend à voir 15% des places de parc réservées à l’année», explique Jean-Marie Pittet avant d’expliquer que le sol n’a pas été sondé et que «le prix par place de parc peut augmenter de 20% à 50%, suivant le résultat.»

Laurent Bertschi, vice-président de la Société industrielle et commerciale d’Yverdon (SIC) a indiqué qu’il «n’est pas concevable de voir diminuer les nombres de places de parc.» Il est venu soutenir le PLRY qui désire ce «parking souterrain pour que le coeur de la cité continue à vivre». Yvan Schick, directeur de Manor Yverdon, est également venu appuyer la démarche de la commission PLRY. «En dessous de 600 places de parc dans ce parking souterrain, ce sera l’étouffement du centre-ville. Le PLRY soulève un autre problème, «Il y a une démarche participative pour le dessus de la place d’Armes, alors qu’on ne sait même pas ce qu’il y aura dessous », indique la présidente du groupe du PLRY.

 

Réaction de la Municipalité

«L’objectif du parking souterrain de la place d’Armes est de remplacer, au minimum, toutes les places de parc qui sont amenées à disparaître à l’extérieur, explique la municipale Marianne Savary. Le nombre total de places qu’il abritera sera fixé avec l’investisseur, suivant les calculs de rentabilité de ce dernier.» La Municipalité a volontairement laissé ouvert l’appel d’offre, «pour ne pas décourager les investisseurs potentiels.» Elle est prête à négocier, suivant les propositions du candidat, pour atteindre son objectif. La place utilisée pour un éventuel abri à vélo ne sera pas comptabilisé dans le nombre de place de parc, «c’est un projet qui sera également discuté avec le constructeur, l’objectif premier reste évidemment de construire un parking pour les voitures», rassure Marianne Savary.

Quant aux nombre de places qui seront louées à l’année, la Municipalité n’a pas négligé la question. «Il ne faut pas que le PLRY s’inquiète trop vite, nous définirons le nombre de places à ajouter, suivant la demande.» Quant au sondage des sols, la Municipalité d’ Yverdon-les-Bains dispose déjà d’une étude globale, qui sera affinée en temps voulu avec l’investisseur. «Nous savons déjà que le premier étage est hors de l’eau, alors que le second sera immergé», précise la municipale.

Muriel Aubert