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L’apport des civilistes menacé
Des civilistes rénovent un mur à «La Cruchaude», une réserve naturelle de Pro Natura située à Grandevent. Ce type d’activité n’est pas menacé par la réforme. keystone-a

L’apport des civilistes menacé

25 juin 2025 | Jérôme Christen
Edition N°3965

Le député yverdonnois Stéphane Balet craint que la réforme du service civil acceptée par le Conseil national ait de lourdes conséquences pour de nombreuses institutions qui ont recours à leurs services. Notamment dans le Nord vaudois.

«En intégrant le service civil dans une obligation générale de servir dans la sécurité, on risquerait d’affaiblir un dispositif qui contribue de manière essentielle au bon fonctionnement de nombreux secteurs de la société»,  estime le député Stéphane Balet dans une interpellation développée hier dans le parlement vaudois.
«Concrètement, cette fusion entraînerait une réduction significative du nombre de jours de service, et donc du volume d’heures disponibles pour les nombreuses missions accomplies par les civilistes», poursuit-il.

Durcissement de l’accès

«Il y a une semaine, le Conseil national a adopté une motion visant à fusionner le service civil avec la protection civile. Cette réforme a pour objectif déclaré d’augmenter les effectifs mobilisables face à l’intensification des catastrophes naturelles, conséquence directe du changement climatique», a exposé l’élu socialiste.

Ce durcissement des conditions d’admission, s’il est appliqué, devrait faire passer le nombre d’admissions annuelles au service civil de 6600 à 4000.

«Les répercussions se feraient particulièrement sentir au niveau cantonal et dans les institutions parapubliques, notamment dans des domaines aussi cruciaux que l’aide sociale, la santé, l’enseignement, l’agriculture, la protection de l’environnement ou encore l’économie alpestre», regrette Stéphane Balet qui affirme qu’aujourd’hui, les civilistes jouent un rôle indispensable dans ces secteurs.

Des domaines préservés

Selon la réforme envisagée, seuls les domaines de l’assistance et de la protection de l’environnement seraient maintenus. Tous les autres – l’éducation, l’agriculture, la conservation des biens culturels, l’aide humanitaire ou la coopération au développement – seraient tout simplement supprimés, sans solution de remplacement.

Le député yverdonnois conclut que cette mesure risque d’appauvrir le tissu social et de mettre en péril de nombreuses activités d’intérêt général, particulièrement dans les établissements médico-sociaux (EMS), où les civilistes assument actuellement des tâches indispensables, mais peu rentables.

Quel impact sur le terrain?

Dans son texte, il questionne notamment le gouvernement sur le volume d’heures de service civil accompli dans un service de l’État ou dans une institution parapublique au cours des cinq dernières années, et dans quels domaines d’activités. Il demande quels seraient les impacts concrets de la fusion envisagée sur ces activités, en particulier dans les EMS.


Nombreuses institutions concernées

Selon Stéphane Balet, les milieux des soins, tels que le Réseau de santé du Balcon du Jura (RSJB) et les Établissements Hospitaliers du Nord vaudois /EHNV) et différentes fondations qui travaillent avec les toxico-dépendants ou dans le domaine du handicap, sont concernées. À titre d’exemple, on peut citer les fondations Saint-Georges, Petit-maître, Simonin, Saphir, Morija et de la Plaine, les Unités d’accueil pour écoliers (UAPE), le Semestre de motivation du Nord vaudois (Semonord), Caritas, Zone bleue, la Maison d’Ailleurs et même la Ville d’Yverdon. La liste n’est bien sûr pas exhaustive.

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