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L’ascension fulgurante d’Arthur Sueur
@ Benoît Jeanmonod

L’ascension fulgurante d’Arthur Sueur

17 avril 2018 | Edition N°2227

Rencontre avec le volleyeur de Concise, qui a fait ses grands débuts cette saison en LNA avec le Lausanne Université Club. Un premier exercice riche et intense pour celui qui espère un jour jouer aux Etats-Unis.

Il a 19 ans et tout l’avenir devant lui. Arthur Sueur n’est pourtant pas du genre à traîner. Propulsé dans le cadre de la première équipe du LUC en début de saison, il n’arrête plus de brûler les étapes. Le Concisois a rejoint une formation universitaire qui se bat, comme chaque année, pour le titre de champion de Suisse. Une formation de LNA ambitieuse, qui ne lui était pourtant pas si étrangère que ça.

«Je m’entraînais déjà depuis quelques mois avec la première équipe, tout en évoluant le week-end avec la réserve du club. Mais les choses ont changé lorsque la une a perdu l’un de ses joueurs suisses au mois d’octobre de l’année dernière. Le coach Massimiliano Giaccardi m’a dès lors demandé de le rejoindre afin que le nombre d’éléments à passeport à croix blanche reste le même», explique celui qui a déjà disputé une dizaine de rencontres au plus haut niveau, pour la plupart commencées en tant que remplaçant sur la feuille de match.

Le rêve américain

Une période qui a suffi à Arthur Sueur pour s’acclimater à ses nouvelles couleurs. Outre un nouvel entraîneur, des nouveaux partenaires et un tout autre environnement de compétition, il a notamment dû se plier à certaines contraintes qu’impose le haut niveau. «Toute discussion est en anglais, hormis lorsque j’échange avec certains de mes coéquipiers francophones. Le LUC compte dans ses rangs des joueurs des quatre coins du monde, et c’est aux Suisses de s’adapter, plaisante-il. Mais cette nouveauté linguistique tombe à pic avec mes projets futurs.»

Des projets qui devraient l’amener de l’autre côté de l’Atlantique d’ici deux ans. Dans une université aux Etats-Unis, plus précisément. Mais c’est qu’il est comme ça Arthur Sueur, ambitieux certes, mais sachant garder les pieds sur terre, comme s’il était conscient du chemin qu’il lui restait à parcourir. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Nord-Vaudois met toutes les chances de son côté pour parvenir à ses fins. «Je vais passer ma maturité en juin 2019, dans le but de remplir toutes les conditions pour être accepté dans une université américaine. Je devrai ensuite m’inscrire sur une plateforme de recrutement, en appuyant ma candidature avec mon palmarès et une vidéo de mes performances. A partir de ce moment-là, c’est aux universités de faire leurs choix.» Et pourquoi pas y rester si l’occasion devait se présenter. «Là-bas, le volley se situe dans une autre dimension. Intégrer la ligue américaine professionnelle par la suite serait un rêve», continue le longiligne ailier d’1m99.

Avec la Suisse M20

En attendant, une fin de saison intense se profile. Le LUC se bat actuellement pour le titre face à Naefels. Les Lausannois ont enlevé le premier match de la série 3-0, à domicile. «En ayant remporté le tour régulier devant les Glaronnais et Amriswil, on aspire à quelque chose de grand cette saison.» Le Concisois manquera peut-être quelques matches de l’épilogue de la saison, lui qui a été appelé par l’équipe de suisse M20 pour disputer les qualifications pour les prochains Championnats d’Europe.

Une preuve de plus que tous les signaux sont au vert pour Arthur Sueur. Ce qui lui permettra un jour, qui sait, de réaliser ses rêves les plus fous.

Benoit Jeanmonod