L’association YVAIE veut un écoquartier
14 septembre 2012Un groupe de citoyens a créé une association pour «un projet qui germe au coeur d’Yverdon-les-Bains». Les membres de l’association YVAIE demandent à la Ville de leur mettre à disposition un terrain dans le cadre du périmètre Gare-Lac. Ils seront présents demain samedi au marché pour lancer une pétition.

Réunis au sein de l’association YVAIRE, Suzanne Chapallaz, co-présidente, Urs Bona, Catherine Pauchard et Jonathan Rocca Funes demandent à la Ville d’Yverdon-les-Bains de leur céder un droit de superficie dans le périmètre du futur quartier Gare-Lac.
«Nous sommes un groupe de gens qui ont envie de faire bouger les choses. Nous pensons que notre projet a sa place dans le périmètre du quartier Gare-Lac développé par la Municipalité. Nous aimerions qu’elle nous mette un terrain à disposition pour le concrétiser.» Porte-parole et membre du comité d’YVAIE, association pour une coopérative d’habitat durable, Catherine Pauchard, Yverdonnoise bien connue dans les milieux artistiques, évoque avec enthousiasme «un projet qui germe», pour reprendre le slogan de cette association qui a décidé de porter le débat sur la place publique en lançant, ce samedi 15 septembre au marché d’Yverdon-les-Bains, une pétition.
Ecoutés poliment…
Pourquoi lancer une pétition et ne pas s’adresser directement aux autorités? Cela tient sans doute au sentiment retiré par les animateurs de l’association suite à une rencontre avec la municipale en charge de l’urbanisme, Marianne Savary, et l’urbaniste de la Ville Markus Bärtschi. «Ils ne nous ont pas répondu de façon concrète. Certes, ils partagent beaucoup de nos points de vue, mais nous sommes pressés», explique Catherine Pauchard.
Car les membres d’YVAIE ont une idée bien précise de ce qu’ils veulent réaliser et la zone des abattoirs les intéresse au plus haut point. Le problème, c’est que du côté de la Ville, on a aussi une idée de ce qui devrait être Gare-Lac.
«Eux verraient plutôt ce projet à Coteau-Est. Mais la réhabilitation nous intéresse aussi, car elle donne l’occasion d’inventer quelque chose», insiste Catherine Pauchard.
Municipalité ouverte
Du coup, les auteurs du projet de coopérative ont décidé de lancer le débat dans la rue. Une opération qui ne devrait pas trop incommoder la municipale de l’urbanisme qui, lors du récent débat du Conseil communal sur l’aménagement de la place d’Armes, s’est dit partisane d’une démarche participative.
Le comité d’YVAIE a donc décidé d’aller de l’avant, en lançant cette pétition, mais aussi le recrutement d’adhérents, tout en s’informant. «Nous avons vu en Allemagne des coopératives de différentes formes. On serait un modèle, mais il pourrait y en avoir d’autres à côté», ajoute la porte-parole d’YVAIE.
Si les animateurs d’YVAIE n’ont pas obtenu de réponse concrète, ce n’est pas par manque d’intérêt, affirme Marianne Savary, municipale en charge de l’Urbanisme: «Nous leur avons expliqué que ce type de projet avait sa place dans les nouveaux quartiers, qu’il s’agisse de Coteau Est ou de Gare-Lac. Mais ce sera fait sous la forme d’un concours, sur la base de critères, dont la mixité sociale. On ne peut pas privilégier un partenaire. On est en pleine réflexion, mais on soutient ce type de demande.»
Objectifs de l’association
Un espace de vie
Même si elle ne fait surface qu’aujourd’hui, l’association YVAIE pour un habitat coopératif durable a été créée il y a une plusieurs années déjà. Le comité est coprésidé par Suzanne Chapallaz, médecin-généraliste, et Gabrielle Renaud, thérapeute en méthode Feldenkrais. Nicole Nouyrit, professeur de chant, en assure le secrétariat, et Jonathan Rocca Funes, en est le trésorier. Urs Bona, architecte, Tania Diaz, assistante sociale, Sandro Gusberti, graphiste, Claire Monzies, assistante socio-éducative, et Catherine Pauchard, metteuse en scène et comédienne, font également partie du comité. YVAIE souhaite que la Ville d’Yverdon-les-Bains lui mette à disposition un terrain (droit de superficie) pour un réaliser un projet de «quartier favorisant l’évolution vers des modes de vie et de consommation compatibles avec le développement durable», avec un souci d’intégration dans le lieu existant. Au travers de ce projet, il s’agit aussi de promouvoir la solidarité, l’entraide, la collaboration intergénérationnelle et les échanges de services et de compétences.