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L’athlé réclame une salle
Yverdon a notamment reçu des manches de l’UBS Kids Cup Team, concours pour les jeunes, à la salle des Isles, ces dernières années. Champi-a

L’athlé réclame une salle

28 novembre 2024 | Textes: Manuel Gremion
Edition N°3841

Ancien entraîneur de l’USY désormais à la tête de l’Association cantonale vaudoise de la discipline, Nicolas Verraires lance un appel: dans le canton, il manque des stades, en plus d’infrastructures pour l’entraînement hivernal.

«On entend beaucoup dire qu’il manque des terrains de football, mais on se rend compte qu’on ne parle pas souvent des besoins de l’athlétisme.» Président d’Athlé Vaud, membre du comité de Sport Vaud, entraîneur pour athle.ch, ex-coach à Yverdon durant des années et responsable des cadre cantonaux jeunesse, Nicolas Verraires sait de quoi il parle.

L’ancien Yverdonnois, à présent établi à Pompaples, est au four et au moulin pour son sport. A la tête de l’Association cantonale vaudoise d’athlétisme, il pointe le manque de stades dans le canton. «Et sur certains, comme à Chailly, on ne peut pas lancer le disque, le marteau ou le javelot, car cela abîme la pelouse», regrette celui qui est lui-même un lanceur, à la base.

Et d’exemplifier: «S’il y avait des stades en plus, par exemple à Echallens, Morges ou Cossonay, régions qui n’en sont malheureusement pas dotées, cela déchargerait les clubs qui ne peuvent parfois plus prendre de membres.»

Il redoute aussi fortement que les infrastructures de la Pontaise soient supprimées. Il ne resterait alors plus que le stade de Vidy dans la capitale olympique. «Il y a plus de 600 jeunes entre le Lausanne-Sports et Stade Lausanne…»

Nicolas Verraires sait bien que le manque d’infrastructures touche de nombreux sports dans le canton, comme c’est le cas au niveau national. Il assure que cela concerne nettement l’athlétisme, et encore plus en hiver, où il n’existe pas vraiment d’infrastructures adaptées dans le canton. A Aigle, au Centre mondial du cyclisme, la salle n’est plus adaptée aux besoins des sportifs, encore moins à ceux de l’élite.

«Il s’agit du sport olympique numéro 1, rappelle-t-il. Je ne comprends pas ce manque d’infrastructures hivernales. Nos athlètes qui vont aux Jeux olympiques doivent aller s’entraîner en Afrique du Sud en hiver.» Lui rêve d’une salle modulable pour différents sports, capable d’accueillir des Championnats d’Europe, des Championnats du monde, comme il en existe quelques-unes en France, en plus d’une salle d’entraînement.

Chef du sprint suisse, Kenny Guex est catégorique: «Une telle salle est la pièce maîtresse qui manque. Pour que je puisse entraîner des athlètes d’élite, j’ai besoin de formateurs de base. Plus on est bons, plus notre pyramide est solide. Un des éléments clés pour cela est l’infrastructure.»

Le contre-projet à l’initiative 1% pour le sport dans le canton de Vaud est attendu de pied ferme par l’athlétisme vaudoises, qui ne compte pas rester dans les starting-blocks.