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L’automate de Poutine trouve preneur

17 novembre 2014

La désormais célèbre création imaginée par l’habitant de Sainte-Croix Christian Bailly a été vendue aux enchères, samedi, pour la somme de 30 000 euros.

L’automate de Poutine devrait rejoindre d’autres pièces dans un musée russe. DR

L’automate de Poutine devrait rejoindre d’autres pièces dans un musée russe.

Le «Poutine écrivain» de Christian Bailly, auquel La Région a rendu visite dernièrement (lire l’édition de jeudi 13 novembre), a été cédé au prix de 30 000 euros, samedi, à Cologne, lors d’une vente aux enchères organisée par la maison Breker. Son acheteur? «Un Russe qui souhaite ouvrir prochainement un musée d’automates à Moscou», selon le septuagénaire domicilié à Sainte-Croix.

Placé sous les projecteurs internationaux avec cette reconstitution du président russe signant le traité de rattachement de la Crimée, le Français a le triomphe modeste. «Je ne suis qu’un artiste qui a créé un personnage animé», relève-t-il, regrettant de ne pas avoir pu, pour des raisons de santé, être sur place en Allemagne, plusieurs chaînes de télévision et de nombreux journalistes ayant été au rendez-vous.

Initiée avec l’automate d’Obama, la démarche de Christian Bailly consistant à immortaliser des personnages historiques ne semble pas près de s’arrêter.

Alors qu’il travaille à la réalisation d’un John Fitzgerald Kennedy, il envisage déjà la création d’une réplique de Pouchkine. «Je veux créer des représentations de gens célèbres qui méritent que l’on parle d’eux. Pouchkine est un peu l’équivalent de Voltaire chez nous. Il est mort dans un duel avec un Français pour une histoire de femme», souligne le Sainte-Crix d’adoption.

 

Une réinterprétation

Assis à son bureau, l’automate de Poutine est une référence au «Pierrot écrivain», dont Christian Bailly a changé la tête, les mains, le système d’éclairage et ajouté le texte de l’annexion de la Crimée. «Je me suis inspiré de photos de presse pour procéder à la sculpture de la tête», précise-til. Durée totale du travail? Environ trois mois, avec le précieux concours des gardiens du savoirfaire sainte-crix, vers lesquels Christian Bailly a choisi de venir s’installer en 1998.

Ludovic Pillonel