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L’avenir du droit d’asile se joue dans la Cité thermale

14 août 2015

Yverdon-les-Bains – La présidente de la Confédération, Simonetta Sommaruga, est venue défendre sa Loi sur l’asile devant une commission du Conseil national, qui siège exceptionnellement à l’Aula Magna, à l’invitation de la socialiste Cesla Amarelle.

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga défendait, hier après-midi, sa nouvelle Loi sur l’asile devant la Commission des institutions politiques, qui s’était installée dans l’Aula Magna du Château. © Michel Duperrex

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga défendait, hier après-midi, sa nouvelle Loi sur l’asile devant la Commission des institutions politiques, qui s’était installée dans l’Aula Magna du Château

A l’entrée de la salle de l’Aula Magna, hier après-midi, les sourires sont de mises. La socialiste Cesla Amarelle accueille chaleureusement chacun des membres de la Commission des institutions politiques (CIP) du Conseil national, dont elle est la présidente. C’est à l’invitation de l’Yverdonnoise que cette séance se déroule, à cheval entre hier et aujourd’hui, au Château de la Cité thermale. «La tradition veut que chaque président invite une fois sa commission dans sa ville», explique-t-elle. Mais -même si une visite guidée de la Maison d’Ailleurs est au programme de la journée-, cette séance extra muros de la CIP n’a rien d’une course d’école. Elle pourrait même être qualifiée de réunion au sommet, avec la présence de la présidente de la Confédération, Simonetta Sommaruga.

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga défendait, hier après-midi, sa nouvelle Loi sur l’asile devant la Commission des institutions politiques, qui s’était installée dans l’Aula Magna du Château © Michel Duperrex

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga défendait, hier après-midi, sa nouvelle Loi sur l’asile devant la Commission des institutions politiques, qui s’était installée dans l’Aula Magna du Château

En effet, les parlementaires doivent traiter de la révision de la Loi sur l’asile, qui devrait être débattue en plénum du Conseil national le 9 septembre prochain. Un sujet particulièrement chaud à quelques semaines seulement des élections fédérales d’octobre. L’UDC, à elle seule, a déposé pas moins de 57 amendements à la nouvelle loi. Les débats promettent d’être vifs, surtout que la CIP compte dans ses rangs certains des poids-lourds de la politique fédérale, comme le socialiste zurichois Andreas Gross, connu pour avoir fondé le Groupe pour une Suisse sans armée (GSSA), le président du PLR suisse Philipp Müller, l’UDC Hans Fehr, directeur de l’Association pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN)… Des profils aussi opposés, que marqués.

Discussions «intenses»

La socialiste yverdonnoise Cesla Amarelle accueille ses collègues Roberta Pantani, de la Lega, et l’UDC Hans Fehr. © Michel Duperrex

La socialiste yverdonnoise Cesla Amarelle accueille ses collègues Roberta Pantani, de la Lega, et l’UDC Hans Fehr.

A l’heure de l’apéritif, offert par la Ville à la fin de la séance (voir ci-contre), les visages sont fatigués par près de quatre heures de discussions «intenses» et la chaleur qui régne dans l’Aula Magna, malgré «la climatisation historique du château», selon le trait d’humour de Cesla Amarelle.

L’agape a permis aux parlementaires de rencontrer les autorités yverdonnoises autour du traditionnel verre de l’amitié vaudois. Mais la journée n’était pas terminée pour Simonetta Sommaruga. La présidente de la Confédération devait encore discuter avec Pierre-Yves Maillard, le président du Conseil d’Etat vaudois, pour discuter toujours de cet épineux sujet de l’asile. Une rencontre entre deux des ténors du Parti socialiste suisse, qui confirmait ces deux journées yverdonnoises -les débats se poursuivent ce matin à l’Aula Magna, toujours en présence de la conseillère fédérale- comme une étape décisive sur le chemin de la révision du droit d’asile.

Yan Pauchard