L’aventure de «Petchon» à Yverdon se termine en queue de poisson
14 mars 2017Edition N°1954
Football – 1re ligue – Une année après son arrivée au Stade Municipal, l’entraîneur Philippe Perret a été remercié par la direction d’YS. La qualité décevante du spectacle proposé est pointée par le président Mario Di Pietrantonio.
Une année, à quatre jours près : le mandat de Philippe Perret à la tête de l’équipe de 1re ligue d’Yverdon Sport aura duré à peine moins de douze mois. Il s’est terminé hier. La défaite 1-0 et, surtout, la performance de samedi dernier, contre Azzurri Lausanne, ont été fatales à l’entraîneur neuchâtelois, qui avait remplacé Julien Marendaz dans des circonstances similaires en mars 2016.
La «honte» du président
La mine déconfite et le mutisme du président Mario Di Pietrantonio, après le revers concédé au Stade Municipal, en disaient long sur son agacement. «Yverdon Sport a toujours proposé un joli football. Or là, le jeu présenté est nettement insuffisant. Il n’y a pas d’identité. Malgré les résultats et notre deuxième place actuelle, cela ne suffit pas. Cela faisait longtemps qu’on avait des discussions à ce propos avec Philippe Perret, affirme le président. Un de nos objectifs est de faire revenir le public au stade, que les gens aient du plaisir. Ce n’était plus le cas. Samedi, c’était la catastrophe. Je suis sorti par derrière, car j’avais honte.»
Aux yeux de Mario Di Pietrantonio, qui a engagé de gros moyens cette saison pour bâtir un groupe de top niveau, le potentiel de l’équipe n’est pas totalement exploité : «La préparation a déjà été très mauvaise. Si on continue ainsi, on va droit dans le mur. De cette façon, on n’atteindra pas les finales de promotion, assure-t-il. Je sais bien que quelqu’un qui regarde le classement ne va pas comprendre la décision, mais celui qui se rend au stade, oui. On a un énorme budget pour la division.» Le président ajoute qu’YS n’aurait, par ailleurs, pas gardé Philippe Perret la saison prochaine. Le courant ne passait plus entre les deux parties.
«Une page à tourner»
Contacté hier, Philippe Perret était forcément touché par sa destitution. Il n’a pas souhaité trop s’épancher sur le sujet, afin de ne pas rajouter de l’huile sur le feu : «C’est la loi du football. C’est dommage, car j’avais des choses à faire. On avait prouvé qu’on était compétitifs et l’équipe est encore 2e du classement. C’est une page qu’il faut tourner.»
Alors que Philippe Demarque va assurer l’intérim (lire encadré) à la tête de l’équipe, Yverdon Sport est à la recherche du successeur de «Petchon ». Un homme qui devra être un gagneur. «On souhaite qu’il inculque la rage de vaincre à ses joueurs, ce qu’on n’a pas aujourd’hui. Les gars attendent ça, lance Mario Di Pietrantonio. On veut aussi quelqu’un qui s’intègre vraiment au club.» Des discussions ont cours, mais le président n’en dira pas plus sur l’identité potentielle du prochain entraîneur d’YS. Les noms de Claude Gross, Admir Smajic, Alexandre Comisetti et Bernard Challandes sont ceux qui reviennent le plus régulièrement dans les discussions autour du stade.
Affaire à suivre.
Philippe Demarque assure l’intérim
Comme en avril 2015, lorsqu’il avait succédé à Vittorio Bevilacqua, Philippe Demarque (photo) assurera l’intérim sur le banc d’Yverdon Sport. La fois précédente, l’Urbigène d’origine marseillaise, directeur sportif du club, avait même terminé la saison dans le costume d’entraîneur principal avec un excellent bilan, avant de quitter son poste à la pause estivale, pour retourner à ses tâches auprès des juniors.
Cette fois, Yverdon Sport cherche un nouvel entraîneur «qui devrait arriver avant la fin du mois», glisse le président Mario Di Pietrantonio.