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Le BC Yverdon est armé pour frapper fort

5 octobre 2012

Badminton – Ligue nationale A – Il manque au BC Yverdon un ou deux Suisses de haut niveau pour aborder la saison qui débute ce week-end en toute sérénité. N’empêche: avec deux hommes de classe internationale et des filles qui ont toujours assuré en interclubs, l’équipe yverdonnoise a de quoi aller loin. Il «suffira» de se montrer souple et malin.

Jan Fröhlich et Anthony Dumartheray: les deux joueurs de niveau international du BC Yverdon espèrent amener l’équipe aussi loin que possible.

«Comme nous avons terminé deuxièmes la saison dernière, le seul objectif que nous pouvons annoncer, c’est remporter le championnat.» Le Tchèque Jan Fröhlich, 107e joueur mondial en simple, n’est pas du genre à tenter de dribbler les évidences. Oui, il est commun d’attendre d’une équipe qu’elle fasse mieux que ce qu’elle a déjà fait et le BC Yverdon reste sur un titre de vice-champion, n’ayant été battu qu’en finale des playoffs de l’exercice 2011-2012 par Saint-Gall / Appenzell.

La saison qui débute dimanche -chez le champion en titre, dès 14h- pourrait-elle donc être celle d’un premier titre national pour la formation nord-vaudoise? La présidente du club Rosalba Dumartheray se veut prudente: «On va commencer par essayer de se qualifier pour les playoffs.» Mais il n’y a priori aucune raison de douter du potentiel de l’équipe. Arrivé l’hiver dernier, Jan Fröhlich avait d’emblée fait de sa nouvelle équipe une machine de guerre capable de battre n’importe qui. Il sera toujours là, en forme. Comme les filles de l’effectif, qui ont rarement manqué à leurs missions. Et comme Anthony Dumartheray, multiple champion suisse de double et de mixte. Le BC Yverdon semble donc avoir conservé, dans son jeu, les atouts qui lui avaient permis d’atteindre la finale la saison dernière.

Moins de voyages

D’autant que le Tchèque Fröhlich et l’Helvète Dumartheray tentaient alors de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Londres. Une quête qui les a amenés à enchaîner les tournois internationaux («plus de 25» pour le premier, «une vingtaine» pour le second) en marge des interclubs. Cette saison, ils voyageront toujours, dans l’optique de se qualifier pour les Championnats du monde, notamment, mais moins. L’occasion de se concentrer davantage sur la Ligue nationale A? «Non, pas vraiment. Même si j’étais souvent à l’étranger, je n’ai manqué aucune rencontre, se souvient Anthony Dumartheray. Après, c’est vrai qu’en rentrant d’un tournoi, j’aurais parfois préféré avoir un dimanche de repos plutôt que d’aller disputer un match à l’autre bout de la Suisse, mais une fois sur le terrain, j’étais au maximum, systématiquement.»

Malgré tous les signes qui laissent à penser que le BC Yverdon est taillé pour jouer les premiers rôles cette saison, un facteur implique la réserve aux membres et aux responsables de l’équipe: le manque, dans le contingent, de joueurs nationaux de bon niveau. Des Suisses doivent participer à au moins cinq des huit matches d’une rencontre interclubs, et cela risque de poser quelques problèmes, côté masculin, à la formation yverdonnoise.

Renforts ponctuels

Car, à vrai dire, Oliver Colin étant blessé, seuls les deux joueurs déjà évoqués devraient participer à toutes les rencontres. Pour compléter, des solutions existent: les Anglais Chris Coles et Mark Middleton (qu’il faut faire venir d’outre-Manche à chaque fois…) pourront être là quelques fois, comme Jean-Christophe Ling (ex-BC Genève) et d’autres encore. Finalement, c’est dans la bonne gestion de ces renforts ponctuels que réside la clé de la réussite du BC Yverdon cette saison. Il faudra être souple et malin pour que tout se passe bien.

 

Swiss International

A vos agendas! Du 18 au 21 octobre prochain, le complexe sportif des Isles accueillera le Swiss International, un tournoi de haut niveau, avec la participation de joueurs qui comptent parmi les meilleurs du monde.

Lionel Pittet