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Le bilan des moissons est plutôt positif

12 août 2009

Les agriculteurs de la région ont eu très peur après un mois de mai marqué par la sécheresse, mauvaise pour la qualité de la récolte. Les craintes étaient en partie fondées, mais le bilan est plutôt positif dans la région nord-vaudoise.

Le bilan des moissons est positif, aux yeux de la plupart des agriculteurs

Le bilan des moissons est positif, aux yeux de la plupart des agriculteurs

«On a eu peur, c’est vrai, mais le bilan des moissons est globalement positif!» Jacques Ravey, propriétaire de douze hectares de blé à Valeyres-sous-Rances, peut respirer: après des mois de mai et de juin marqués par une absence préoccupante de pluie, les agriculteurs nord-vaudois tiraient la sonnette d’alarme (La Région du 8 juillet), craignant une perte massive de récolte. Si le diagnostic se confirme en partie chez les producteurs dont les champs se situent sur des terres relativement sèches, comme du sable ou du gravier, les champs situés dans des zones plus propices à la culture ont moins souffert.

La famille Brechbühl exploite environ vingt hectares de blé dans la plaine de l’Orbe, dont une bonne moitié à proximité des Mosaïques: «Pour ces parcelles-là, le résultat est d’environ 55 kilos par are, soit 5500 kilos par hectare, ce qui est bien en-dessous de la moyenne. L’autre moitié de nos terres, situées vers Chavornay, ont elles moins souffert et affichent un résultat d’environ 75 kilos, tout à fait acceptable.» Résultat mitigé donc, mais malgré tout pas catastrophique.

Quand la fleur va, tout va

C’est un fait: le blé nord-vaudois a souffert de la sécheresse de mai et de juin et n’a pas atteint des hauteurs folles, ce qui risque même de provoquer un manque de paille. La taille du blé n’est pourtant pas un gage de qualité, bonne ou mauvaise, celle-ci dépendant principalement de la qualité de la fleur, laquelle est cette année tout à fait appréciable, ce que confirment la quasi-totalité des agriculteurs rencontrés. «Quand la fleur va, tout va», dit le dicton populaire, une nouvelle fois empli de bon sens.

Si la famille Brechbühl n’a pas vécu une année exceptionnelle avec son blé, Jacques Ravey, ne se plaint lui pas trop: «J’ai même une parcelle, normalement assez faible, qui a atteint 88 kilos! C’est vrai que cette année ne restera pas dans les annales, mais globalement, je peux dire que l’on s’en est plutôt bien sortis. La qualité de la récolte dépendait cette année de la nature des sols, en raison de la sécheresse. Une bonne terre et le résultat était bon, c’est aussi simple que cela.» Une bonne terre et une bonne fleur, la recette du bonheur est connue.

Pas de grêle dans la région

Si le résultat de la récolte de blé est donc plutôt positif, 2009 aura été, de l’avis de tous les producteurs nord-vaudois, une excellente année pour le colza, malgré les attaques de méligèthes au début de la saison, et pour l’orge.

Autre point positif, la grêle a épargné la région nord-vaudoise: avec cet invité indésirable, les sourires entrevus cette semaine dans les centres collecteurs ne seraient peut-être pas aussi francs et radieux…

Timothée Guillemin