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Le bon roi Nicolas Bolay fait la loi

3 décembre 2013

Squash – Le Genevois a conservé son titre de champion romand à Yverdon, alors que le plateau était particulièrement relevé.

Nicolas Bolay n’a fait qu’une bouchée d’Andres Lopez, en finale du tournoi, mais les échanges spectaculaires ont fait le bonheur du public.

Nicolas Bolay n’a fait qu’une bouchée d’Andres Lopez, en finale du tournoi, mais les échanges spectaculaires ont fait le bonheur du public.

Du bout du Léman, le Genevois Nicolas Bolay règne sans partage sur le squash romand. Personne n’osera contester son titre de champion, qu’il a conquis pour la troisième fois consécutive le week-end dernier à Yverdon, lors d’une compétition qu’il a survolée.

«Il faudrait un miracle pour qu’il ne s’impose pas», pouvaiton entendre, dimanche, alors que la finale n’avait pas encore débuté. Le joueur de 24 ans n’a pas manqué à sa réputation : Andres Lopez, son ultime concurrent, a été balayé 3-0, devant une cinquantaine de spectateurs massés derrière la vitre du court. «Quand on est favori, il y a une certaine pression et il faut rester vigilant, relevait le vainqueur au terme de la remise des prix. Mais pour le coup, oui, je suis assez content de mon jeu.»

Entre Nicolas Bolay et les autres, il y a un monde. Au classement romand, il y a autant d’écart entre lui et le numéro deux qu’entre ce dernier, Gregory Billebault, et le quinzième de la hiérarchie, un certain… Andres Lopez. Il faut dire que le champion ne se repose pas sur ses lauriers. «Pour trouver des adversaires qui me tirent vers le haut, je participe également à des tournois et aux interclubs en France», explique celui qui est actuellement 61e joueur dans l’Hexagone, mais qui aspire à grimper parmi les 32 premiers. Un objectif parmi d’autres : Nicolas Bolay aimerait aussi se distinguer au Tournoi international de Chambésy, où il n’a jamais gagné un match, en qualifications.

Deppierraz douzième

Au-delà de la lutte pour le titre, celle pour les places d’honneur a réservé de beaux moments tout au long du week-end. Le jeune Csaba Forrò a pris le meilleur sur Rodolphe Chatagny pour la troisième place, au terme d’un match très disputé. Stéphane Deppierraz était le seul régional dans le premier des trois tableaux de seize joueurs. Douzième au final, après une victoire et trois défaites, il était content de son parcours. «J’ai fait ce que j’avais à faire, estime-t-il. Seul petit regret : j’ai fait un super match dimanche matin et ne me suis incliné qu’au cinquième jeu.» Du côté de l’organisation, on revendiquait un bilan sans bémol, avec comme principal motif de satisfaction la participation enregistrée.«Nous avons eu 48 inscriptions, s’enthousiasme Laurent Chauvet, président du club yverdonnois. Il y en a beaucoup moins d’habitude.» Tous les meilleurs étaient au rendez-vous, même si quelques désistements ont été enregistrés en cours de tournoi, notamment suite à des blessures. Un succès qui donne envie de remettre sur pieds les Championnats romands ? «On verra, sourit Laurent Chauvet. Une compétition sur deux jours implique quand même beaucoup de boulot.»

Ce qui est sûr, c’est que Nicolas Bolay sera de la partie lors de la prochaine édition, qu’elle soit à Yverdon ou ailleurs. Car si le Genevois se fixe des objectifs en France et ailleurs, il veut avant tout conserver son titre romand.

«Je ne suis pas du tout blasé, j’adore la convivialité de ces tournois et j’aime faire le spectacle pour donner du plaisir au public.» Paroles d’un champion sans arrogance, paroles d’un bon roi, qui n’aime rien plus que son royaume et que les siens.

 

Où sont les femmes ?

A la question de savoir où sont les femmes, les Championnats romands de squash ont répondu de manière très simple : à la septième place du troisième tableau, en la personne de Céline Peiry, du club d’Yverdon, seule représentante féminine lors d’une compétition pourtant mixte. «Il n’y a pas assez de joueuses pour qu’un tournoi séparé soit organisé», expliquet- elle. Une pénurie qui fait du squash une des disciplines où hommes et (rares) femmes partagent le même classement, les mêmes interclubs et, donc, les mêmes Championnats.

Lionel Pittet