La candidature surprise de Julien De Icco à la Municipalité, annoncée la semaine dernière, n’est en réalité pas tombée du ciel. Le conseiller communal PLR était intéressé par la fonction depuis un certain temps déjà, mais ne s’attendait pas à ce que la question se pose si rapidement. C’est le renoncement du PS à revendiquer le siège qui a fini par le décider.
Julien De Icco travaille dans la finance depuis vingt ans, dont quinze ans passés à l’UBS où il a été notamment responsable d’agences avant de s’occuper de gestion de fortune depuis sept ans. Il ne cache pas qu’il est entré au Conseil communal, il y a un an, dans la perspective d’être candidat à la Municipalité. Après réflexion, à la suite de la démission subite pour raison de santé du syndic Philippe Moser, qui a pris les partis de court, il avait renoncé, avec son parti, à revendiquer le siège pour permettre un rééquilibrage au profit du PS à qui le PLR avait chipé un siège un an plus tôt. Le renoncement du PS à présenter un candidat lui a fait changer d’avis.
Des compétences pour les finances
Installé à Yvonand depuis vingt ans déjà, Julien De Icco a envie de pouvoir faire profiter de son expérience sa commune d’adoption à laquelle il est très attaché. «Je ne voyais toutefois pas les choses arriver si rapidement. Mon atout, ce sont évidemment mes compétences en matière de finances. Or il se trouve que la Commune doit faire face à d’importants investissements, avec le projet de STEP, la construction d’un nouveau collège et le besoin en infrastructures sportives notamment pour le football, en raison d’une poussée démographique. Je mets donc mes atouts à disposition, même si je sais bien qu’en cas d’élection, ce n’est pas forcément le dernier arrivé qui héritera de ce dicastère.»
Un ballottage qui le pousse
A l’issue du dépôt des listes du 1er tour, constatant que le PS avait renoncé à briguer le siège, Julien De Icco a fait part, à son parti, de son intérêt à porter sa candidature en cas de ballottage entre Suzanne Laufer, candidate indépendante ex-PS et Catherine Rey, affiliée à l’UDC. Julien De Icco relève que sa candidature permet un choix plus large: «Une participation de 29%, c’est faible. Un certain nombre d’électeurs m’ont fait savoir qu’ils avaient renoncé à exercer leur droit, ne se reconnaissant pas dans les deux candidatures du 1er tour. Cela m’a conforté dans mon choix de me lancer dans la course. »
Le bien commun avant tout
Le candidat PLR entend certains électeurs ne pas vouloir voter pour une candidature de droite. Il estime, de son côté, qu’à l’échelon d’une commune, c’est le bien commun qui devrait primer plus que des considérations politiques. Père de trois enfants, il se dit d’ailleurs préoccupé par les questions environnementales et climatiques: «Qui ne le serait pas avec ce que nous vivons actuellement? La situation est grave. C’est peut-être même trop tard. Il est urgent d’agir.»
Le candidat PLR entend exercer cette fonction dans un esprit collégial pour faire avancer les projets souhaités par la collectivité : «Je me mets à disposition, les électeurs trancheront.» Élu ou pas, Julien De Icco affirme qu’il sera candidat aux élections générales dans un an, avec l’accord de son parti, sauf s’il se prend un gadin.