My Swiss Mailles revient pour une deuxième édition d’un festival qui fait la part belle aux arts du fil.
«Je suis devenue addicte au tricot il y a dix ans et j’en fais au moins une heure par jour. C’est comme du yoga ou de la méditation, c’est du temps pour moi, pour décompresser», explique Marie Gil. De fil en aiguille et avec d’autres amatrices des arts du fil, cette passion la pousse à créer My Swiss Mailles, le premier festival laineux de Suisse romande. Et la première édition, en collaboration avec Atelier 21, s’est déroulée l’an dernier avec succès. «Nous attendions quelques centaines de personnes, il y en a eu 1200», se réjouit Corinne Robert, membre du comité de My Swiss Mailles.
Si ce genre de manifestation est monnaie courante dans les pays voisins, notamment en France où il existe presque un festival par département, la Suisse reste pauvre dans le domaine. Seul le Swiss Yarn Festival de Zurich met en lumière la laine et le fil. Alors à l’annonce d’un festival laineux à Orbe, les exposants ont répondu présent et, surprise, beaucoup étaient suisses. «Nous nous sommes retrouvés à promouvoir toute une économie locale dont on ignorait l’existence, faute d’événement dans la région.»
Dépoussiérer le tricot
Les organisatrices – les trois membres du comité et cinq autres motivées – ont aussi à cœur de montrer l’image moderne de la pratique du tricot, qui a selon elles connu un fort regain d’intérêt pendant la pandémie. En cause probablement, la volonté de faire quelque chose soi-même et une prise de conscience écologique. «Il y a aujourd’hui beaucoup de trentenaires dans les clubs de tricot», observe Marie Gil. L’idée donc, casser les codes du tricot de grand-mère.
Qu’on ne s’y méprenne pas, on ne trouvera pas de pull en laine et de bonnet fait main à My Swiss Mailles. Les quelque trente-deux exposants ne vendent pas des produits finis, mais bien de la laine pour que les amateurs puissent faire leur propre ouvrage. Les organisatrices aiguilleront volontiers les festivaliers dans leurs choix. «On privilégie les matières naturelles», explique Marie Gil, qui tiendra aussi son propre stand de teinture de laine. «Les exposants ont cartonné l’an dernier», complète-t-elle. Plusieurs autres teinturières seront présentes et on pourra également découvrir une exposante qui importe ses laines directement de Mongolie. Il y aura aussi un stand de livres en lien avec les textiles.
Tout un monde à découvrir
Différents ateliers – presque tous complets – proposeront de fabriquer un bonnet en crochet, de tricoter des chaussettes, d’utiliser le site Ravelry ou encore de découvrir le filage au fuseau ou la broderie. La laine, le coton, les aiguilles et les crochets utilisés durant les ateliers sont offerts par la Maison Lang Yarns.
Pour My Swiss Mailles, le Casino d’Orbe sera séparé en trois sur deux étages: un espace pour les stands, un coin buvette et un endroit pour échanger et pratiquer. Si le festival risque d’attirer des centaines de passionnés, le grand public devrait aussi prendre plaisir à se plonger dans le milieu laineux. A ce propos, laissons le mot de la fin à Corinne Robert: «Il faut venir pour voir, pour sentir, c’est une passion, c’est faire quelque chose soi-même et c’est vibrant.»
Infos pratiques
My Swiss Mailles: au Casino d’Orbe les 18 et 19 octobre. Samedi de 9h30 à 18h et dimanche de 9h30 à 16h. Entrée CHF 10.- le samedi et CHF 8.- le dimanche. Le Pass pour les deux jours coûte CHF 15 .-. Plus d’informations sur myswissmailles.ch.