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Le Castrum nous plonge dans les bras de Morphée

20 août 2018
Edition N°2313

Yverdon-les-Bains – Le festival pluridisciplinaire, qui s’est déroulé ce week-end, a proposé de nombreuses performances artistiques. La femme de théâtre Brigitte Romanens-Deville s’est portée volontaire pour l’une d’entre elles, samedi.

Sylvain Maradan, l’un des programmateurs de la manifestation, a demandé à Brigitte Romanens-Deville de participer à Squash, parce qu’elle n’était pas claustrophobe. Enfermée dans une boîte, elle s’est endormie de manière artificielle et n’a pas su ce qui s’était passé durant le spectacle. © Sofi Nadler

Vêtue d’un pyjama blanc et chaussée de pantoufles, Brigitte Romanens-Deville, directrice du théâtre du Reflet à Vevey, porte un casque à électrodes bleu sur la tête et s’apprête à tomber dans les bras de Morphée. Pendant 1h30, elle n’aura aucune idée du déroulement de Squash. Ce spectacle, dont elle est l’actrice principale, va se dérouler au Centre professionnel du Nord vaudois (CPNV), à Yverdon-les-Bains.

L’ex-responsable de L’Echandole va être endormie artificiellement sous le regard interdit du public. «Loin d’être claustrophobe, Brigitte a passé toute une série de tests. Grâce à des électrodes, nous allons pouvoir communiquer avec son inconscient», annonce Etienne, l’un des infirmiers de la compagnie française Les 3 Points de Suspension, qui présente son spectacle pour la première fois en Suisse. Allongée dans une boîte transparente, Brigitte Romanens-Deville va recevoir une dose de mélatonine – l’hormone du sommeil – par voie intraveineuse. Effet immédiat, puisqu’elle s’endort sur le champ.

Dès lors, les spectateurs assistent à l’entrée sur scène de Paul, un comédien qui incarne l’inconscient de Brigitte Romanens-Deville. Au travers de ce voyage onirique, on voit défiler les différentes phases du sommeil de la participante: lent, léger, profond et paradoxal. Au menu de cette performance artistique: berceuse, détox, fitness, relaxation, ergothérapie, barbecue, jacuzzi et mort. Grâce à une ingénieuse mise en scène, les états d’âme de Brigitte Romanens-Deville en prennent pour leur grade tout au long de ce spectacle expérimental où l’art et les neurosciences s’entrecroisent.

Aux environs de 23h, la femme de théâtre émerge enfin de son sommeil et sort de son lit, les yeux un peu fatigués. «Sur le moment, il m’a fallu un peu de temps pour comprendre ce qui se passait. A présent, je me sens hyper bien et je suis prête à aller faire la fête jusqu’au bout de la nuit, même si le café que j’ai bu à mon réveil n’était pas terrible», confiait-elle à la sortie du spectacle.

Contactée hier après-midi pour savoir comment elle avait passé la fin de sa soirée, Brigitte Romanens-Deville déclare: «Je n’ai pas dormi de la nuit et j’ai profité du Castrum jusqu’à 4h du matin. Je suis en pleine forme, mais ce soir (ndlr: hier), je risque d’être un peu décalée dans mon sommeil.»