Le choix de la stabilité
29 novembre 2024 | Textes: Manuel Gremion | Photo: Gabriel LadoEdition N°3842
Dimitrije Kamenovic a choisi de revenir à Yverdon durant l’été, après un premier passage bénéfique au printemps. Le Serbe y a trouvé de la stabilité et les minutes de jeu qu’il cherchait.
De retour aux affaires après un peu plus d’un mois d’arrêt en raison d’une blessure aux adducteurs, Dimitrije Kamenovic a participé à la bonne performance collective défensive d’Yverdon Sport à Saint-Gall, dimanche dernier (photo). Le défenseur gaucher de 24 ans se sent bien dans le Nord vaudois. Il a bon espoir que l’équipe enchaîne les bonnes performances avant la trêve, et ce dès la réception de Lucerne, samedi au Stade municipal (18h).
Dimitrije Kamenovic, vous êtes arrivé en prêt de la Lazio de Rome en février dernier jusqu’au terme de la saison 2023-2024. Comment s’est passé votre premier séjour à Yverdon?
Plutôt bien, à mon sens, car, pour être honnête, avant cela je ne jouais pas beaucoup. J’ai connu une période difficile. Les débuts n’ont par conséquent pas été faciles, car je n’avais pas confiance, pas de continuité. Mais j’avais tellement d’envie, ainsi que le soutien de la part du staff, du club, des joueurs, comme du capitaine par exemple. J’ai alors rapidement appris tout le nécessaire, et c’est allé de mieux en mieux. Ces premiers mois ont été importants pour moi. J’ai à présent confiance, je connais mes coéquipiers, les tactiques, tout.
Comment êtes-vous arrivé à Yverdon?
Comme je jouais peu, je n’avais pas tant de choix. YS était une équipe qui me voulait, qui était prête à me donner des minutes de jeu. Jouer en Super League, championnat selon moi idéal pour les jeunes joueurs qui, un peu comme moi, ont besoin de minutes, est une bonne chose, dans le sens où c’est une ligue où tu peux jouer contre chaque équipe, gagner contre chaque équipe et perdre contre chaque équipe. C’est un championnat ouvert, et pour moi cela constitue un pas supplémentaire pour retrouver de la stabilité, me permettant d’avoir du temps de jeu, de gagner en confiance.
Et pourquoi avez-vous décidé de revenir une deuxième fois à YS l’été dernier?
J’avais cette fois quelques options, mais je ne voulais pas absolument changer quelque chose qui avait bien fonctionné. J’avais passé trois, quatre mois ici, je m’en étais bien sorti et j’avais apporté quelque chose à l’équipe, car on s’était maintenus. Dans le même temps, l’équipe m’avait donné ce dont j’avais besoin, des minutes et de la confiance. Je n’ai par conséquent pas tellement hésité à revenir. On a ainsi poursuivi quelque chose qui a marché, j’ai choisi de continuer de miser sur la stabilité. Je ne voulais pas tout changer, d’équipe, de ligue… Ici, je connais le championnat, les joueurs, le staff: des éléments importants à mes yeux.
Vous voyez-vous ici pour longtemps?
On ne le sait jamais dans le football. Si une offre importante arrive pour moi, pour le club, même cet hiver, cela s’accepte. Je suis toutefois heureux d’être ici, on y travaille bien et l’ambiance est bonne.
Pouvoir évoluer en Serie A , est-ce quelque chose qui vous titille?
Oui! Jusqu’ici je n’ai joué qu’une partie en Serie A, mais je m’y verrais bien. C’est un championnat différent de ce qu’on trouve en Europe, comme en Serbie, en Tchéquie et en Suisse, où je suis allé: en Italie, tout le monde vit pour le football, les gens arrêtent leur travail pour voir les matches. J’aimerais aussi y jouer, car je pense que j’ai les qualités pour le faire. Je souhaiterais y réussir quelque chose.
Sur le terrain, dans quelle position vous sentez-vous le mieux, finalement?
A gauche lorsque l’on joue à trois en défense centrale. Mais je peux évoluer dans toutes les positions.
Et comment étaient les sensations contre Saint-Gall, pour votre retour au jeu?
Avant tout chose, on a très bien joué en tant qu’équipe, chez un adversaire où il est difficile de prendre des points. Personnellement, je n’avais pas peur, mais quand tu n’as pas joué depuis plus d’un mois, c’est particulier de se retrouver titulaire. Ça été important pour moi de disputer nonante minutes.
Comment voyez-vous la suite?
Il nous reste trois rencontres de championnat et une de Coupe de Suisse en trois semaines. J’espère qu’on obtiendra quelque victoires, pour prendre le plus de points possible. Nos matches à domicile seront contre des adversaires que l’on peut battre. Selon moi, on doit finir, avant la pause hivernale, avec une victoire à la maison contre Sion.
Vous avez disputé de nombreux matches avec les équipes de Serbie, des moins de 15 aux moins de 21 ans. Quels souvenirs en gardez-vous?
Tu représentes ta nation, tu affrontes les meilleurs joueurs des autres pays, alors tu peux constater à quel niveau tu te trouves. J’ai pu disputer l’Euro M17, qui était quelque chose de particulier, où tu es obligé de gagner, sans quoi tu rentres à la maison. Je rêve d’ailleurs toujours de jouer avec l’équipe nationale.