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Le CNP, un vivier pour l’avenir
Les entraînements ont recommencé avec la nouvelle année, puisque les jeunes athlètes sont de retour sur les tatamis flambant neufs depuis le 2 janvier. Michel Duperrex

Le CNP, un vivier pour l’avenir

13 janvier 2025 | Texte: Lucas Panchaud
Edition N°3868

Le Centre national de performance Ouest (CNP) a été inauguré samedi à Yverdon. Les locaux modernes offriront désormais des conditions d’entraînement optimales à la relève de la discipline.

Un site d’entraînement, un endroit propice à l’apprentissage mais avant tout un lieu de vie, voilà les grandes lignes directrices du nouveau Centre national de performance Ouest.

Le dojo, baptisé «Frédéric Kyburz» en hommage au Neuchâtelois qui fut, de son vivant, une figure emblématique du judo suisse, a été inauguré samedi dernier en présence d’un grand nombre de représentants des autorités, dont Christelle Luisier, présidente du Conseil d’Etat, et Sergueï Aschwanden, ancien judoka professionnel et actuellement président de la Fédération suisse de judo et de jiu-jitsu.

Le deuxième centre national

Emplacement stratégique pour les judokas venus des quatre coins de la Suisse romande – à l’exception des Jurassiens, qui continueront de fréquenter le centre situé à Brugg, dans le canton d’Argovie –, le nouvel écrin est déjà entré en service depuis le début de l’année.

Le judoka nord-vaudois, âgé de 21 ans, ne cache pas son enthousiasme à l’idée d’évoluer dans ce nouveau cadre propice à la progression, lui qui fréquente les installations quotidiennement: «Il y a beaucoup plus d’espace. Nous avons enfin des vrais vestiaires, un coin musculation digne de ce nom et une salle pour étudier. Les conditions du dojo provisoire étaient un peu sommaires. Maintenant, nous avons davantage de place pour travailler de façon optimale. Cela nous permet d’avoir une intensité bien plus élevée durant les sessions d’entraînement qu’auparavant.»

En comparaison aux 200 mètres carrés de l’ancien local, niché dans le même bâtiment du Village 48 et qui faisait office de solution transitoire depuis 2019, les jeunes espoirs en disposent aujourd’hui de 746, entièrement dédiés à la pratique de leur art martial favori.

Des agencements à venir

Mais le chantier, bien que terminé, ne s’arrête pas là. En effet, Dominique Hischier, responsable de ce Centre national, reconnaît que l’agrandissement de la structure devra se faire également au niveau organisationnel: «Pour l’instant, nous ne sommes que deux entraîneurs, moi-même et Tiago Lopes, qui est en charge du Centre régional de performance. C’est encore trop peu pour encadrer les 60 à 70 jeunes qui s’entraînent ici certains soirs. Il faudrait que nous puissions être au moins trois coaches régulièrement, afin de pouvoir suivre l’évolution de nos judokas au plus près. Voilà notre prochain défi.  Nous allons aussi devoir acquérir encore quelques équipements  de fitness pour compléter ce que nous avions déjà.»

Fruit d’un travail de longue haleine, la finalisation de ce projet permet aux judokas helvétiques de nourrir des ambitions légitimes pour les grandes compétitions nationales et internationales à venir. Notamment les prochains Jeux olympiques de Los Angeles, en 2028, que certains, à l’image de Binta Ndiaye, déjà en lice à Paris l’été passé, ont en ligne de mire.