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Le cœur sur la main
Le fameux cube de Cœur à Cœur a fait escale à Carouge, Morat, La Chaux-de-Fonds, Delémont, Bienne et Monthey avant de terminer son périple à Yverdon-les-Bains.  Gabriel Lado

Le cœur sur la main

23 décembre 2024 | Textes: Lena Vulliamy
Edition N°3858

La Chaîne du Bonheur s’est à nouveau associée à la RTS pour l’émission Cœur à Cœur, cette année en faveur des enfants victimes de maltraitance. Elle a fait escale à Yverdon-les-Bains vendredi.

Les ondes de la RTS résonnaient fort sur la place Pestalozzi, vendredi. Pour la neuvième fois, l’émission Cœur à Cœur, concept importé de Belgique par Jean-Luc Lehmann, a silloné la Suisse romande pour la bonne cause, avec pour destination finale la Cité thermale. Bon nombre de personnalités politiques ont répondu à l’invitation dans le cube. Le but: récolter des fonds en faveur de la lutte contre la maltraitance des enfants (lire encadré). Le programme était bien chargé, avec pour débuter le petit-déjeuner offert par la Ville d’Yverdon-les-Bains et servi par le syndic Pierre Dessemontet et la vice-syndique Carmen Tanner.

Un bon repas à petit prix

«Chaque jour, avec un chef du canton ou de la ville où nous nous trouvons, nous avons réalisé une recette à moins de 10 francs par assiette pour prouver qu’on peut faire un beau repas de Noël avec une petite somme», explique le producteur de Cœur à Cœur Pierre Genoud. C’est ainsi que le conseiller d’Etat Vassilis Venizelos s’est retrouvé à assister Jenny Ottonin, de l’Assiette Parfaite, dans la conception d’un feuilleté aux champignons et d’une salade de saison.  «En parallèle, on a proposé un partenariat à des restaurants entre le 1er et le 20 décembre: ils ont majoré un plat de 10 francs.» Outre les différentes interviews réalisées durant la journée, l’émission faisait la part belle aux artistes de la région le soir  venu.

Partenariat au point

Le programme est établi par la RTS, alors que la Chaîne du Bonheur choisit la cause et s’occupe de reverser les dons. Si les deux entités se sentent si liées, c’est qu’avant d’être une organisation de financement de l’aide humanitaire, la Chaîne du Bonheur était d’abord une émission de radio créée en 1946 pour collecter des dons en faveur des victimes de catastrophes ou de la guerre, a rappelé Corinne Bahizi, responsable communication de la Chaîne du Bonheur.

«Il y a deux éléments qui sont très importants», explique-t-elle. «Humainement, c’est le moment où on peut aller à la rencontre des Romands et des Romandes et ça, c’est génial. On travaille avec la RTS pour toutes nos campagnes, mais celle-ci est particulière parce qu’on se déplace.» Ensuite, financièrement, la collecte est primordiale: «Notre association est très connue pour récolter des fonds dans l’urgence, par exemple pour aider lors d’un tremblement de terre quelque part dans le monde. Là, les gens ont le réflexe de donner à la Chaîne du Bonheur. Mais nous aidons aussi les enfants de manière permanente et c’est grâce à Cœur à Cœur que ces projets-là sont financés.» Plus de 250 bénévoles ont répondu au téléphone et pris les promesses de dons.

Projet d’ampleur

Avec la participation de 190 personnalités, 480 enfants venus chanter devant le studio mobile et 205 musiciens et musiciennes de guggenmusik invités durant la semaine, Cœur à Cœur a proposé plus de 70 heures de direct en continu à la radio et en télévision. Une prouesse technique possible grâce à la mobilisation  des techniciens par tous les temps et sans compter leurs heures, avec une équipe de jour et une de nuit pour assurer le déroulement de l’opération. «Pourtant, tout le monde a la banane», se réjouit Pierre Genoud. «Parce que tout le monde est sensible à la cause.»