Le début de quelque chose

Des nouveaux joueurs, une première victoire. Yverdon Sport a lancé sa saison, samedi, en dominant GC 2-1.

Ce n’est pas un hasard: Yverdon Sport a décroché sa première victoire de l’exercice devant son public. Le résultat d’une deuxième mi-temps réussie devant le but adverse.

Auteur du goal de la victoire, Hugo Komano apprécie le moment. «On sort de matches assez compliqués, face à de grosses équipes. Ça fait du bien dans notre contexte, alors qu’on va jouer pour le maintien, soulignait l’attaquant de 24 ans. C’est une récompense pour tout le monde, car on est une équipe qui travaille beaucoup. On parle beaucoup chaque jour, on a de nombreux ajustements.»

Le directeur sportif l’a annoncé la semaine dernière: la saison démarre à présent pour YS. Samedi, ils étaient deux néo-arrivés sur le terrain. Les pièces du puzzle s’emboîtent peu à peu, et la machine peut démarrer. La victoire devant Grasshopper peut véritablement devenir le début de quelque chose. Un nouveau point de départ.

«Le mercato s’est terminé tard pour nous (ndlr: le marché national est encore ouvert jusqu’au 9 septembre à l’interne). On était en rodage, par rapport même au onze de départ, relevait Hugo Komano. On ne s’inquiète pas, car on sait ce qu’on fournit à l’entraînement, et on part sur une base solide de travail. Ça a payé contre GC, ce qui nous encourage à continuer.»

L’auteur du 2-1 a aimé pouvoir montrer de quoi il est capable sur son action victorieuse. Le voilà qui gagne en confiance, au même titre que l’équipe après cette première victoire. «On a la chance d’être bien accompagnés avec le coach, la nutritionniste, les kinés, le staff: tout le monde est génial, appréciait-il. Quand on y met du sien, la réponse est positive.»

«J’ai plus d’options sur le banc»

Alessandro Mangiarratti, cette première victoire fait du bien, non?

Je veux féliciter l’équipe, qui a montré le visage que l’on voulait afficher. On a eu un début de match très compliqué, et je trouve qu’en première mi-temps il nous a manqué simplement un peu de conviction dans les derniers mètres. On a eu des situations intéressantes. Au final, bravo les gars, on était offensifs avec deux ailiers placés au milieu du terrain, et mes joueurs ont bien interprété le match.

Pensez-vous qu’il y avait un hors-jeu de position sur l’ouverture du score de GC?

Je ne discute pas. J’ai reçu des messages… A Bâle c’était faute, là c’était hors-jeu: non, je ne discute pas. Les arbitres font aussi des erreurs, et nous devons être plus forts, comme équipe, pour gagner les matches. On est toujours à la limite, car on est Yverdon Sport: on n’a pas la puissance – je ne parle pas au niveau politique, mais de jeu – des grands clubs.

La construction de l’effectif a pris du temps; samedi, des joueurs ont fait leurs débuts avec YS. Où en est YS de son projet de jeu?

Au tout début, et c’est un processus continu, car dans la saison il y aussi des phases avec des absences, et il faut trouver des solutions. J’ai opté pour aligner d’entrée les deux nouveaux, Esteves et Ntelo. Pour le second, ça a été difficile, on ne l’a pas bien servi en profondeur. Il n’a pas les mêmes caractéristiques que Kevin Carlos. Je suis content de tous les joueurs qui sont entrés, ils ont eu le bon état d’esprit.

Mitchy Ntelo aime les espaces, partir de loin. YS va-t-il devoir adapter un peu son style?

On a bien trouvé les deux «8» dans les intervalles, et Ntelo devait comprendre le bon signal pour démarrer. C’est simplement le fait de comprendre le jeu des autres, des copains. Les automatismes viendront avec les entraînements.

Le directeur sportif Filippo Giovagnoli a dit jeudi que, en raison des blessés et du mercato, la saison démarrait vraiment maintenant pour YS. Cela a commencé par une victoire…

En regardant sur le banc, oui, j’avais plus d’options. La qualité augmente, mais on aurait déjà pu faire mieux avant. La situation avec Kevin Carlos a compliqué un peu les choses.