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Le dernier tour de piste de Richard Denervaud, sportif passionné

29 juillet 2021

Fameux ferrailleur d’Yverdon-les-Bains, mais aussi passionné de sport très polyvalent, Richard Denervaud s’en est allé à l’âge de 73 ans.

«Jamais méchant, toujours gentil!» Voici comment, en quatre mots, Yann Denervaud définit son père, Richard, qui savait pourtant se faire entendre. «On peut dire qu’il avait le coup de gueule facile, oui! Il avait un côté ronchon, mais toujours avec humour. Il était un peu pince-sans-rire en fait, il aimait beaucoup rigoler, il avait toujours un witz prêt!», sourit son fils en évoquant ce père qui vient de s’en aller «pour son dernier tour de piste», à 73 ans.

Grand sportif, il a plus ou moins tout essayé, du waterpolo et de la natation au Cercle des nageurs d’Yverdon, en passant par le hockey (joueur de 1re ligue à Yverdon, puis entraîneur, notamment au HC Vallée de Joux, qu’il a fait monter d’une ligue à l’époque) et le BMX, dont il a été le deuxième président du club yverdonnois. Il a d’ailleurs contribué activement et concrètement à la construction de l’ancienne piste se trouvant sous l’autoroute, en amenant des tonneaux qu’il avait récupérés lui-même.

Car si Richard Denervaud était connu loin à la ronde, c’était pour son amour du sport et de la vie associative, bien sûr, mais aussi pour son activité de ferrailleur, un métier qu’avait exercé son grand-père, Edouard Mottaz, puis son père, Alfred Denervaud. Chiffons, papiers, ferraille: tout était bon pour la «récup’», une activité intense. «A 30 ans, il avait racheté l’exploitation à son père. Il avait passé de typographe à ferrailleur comme ça!», explique Yann. Au début, son frère Claude était censé reprendre l’activité, mais il avait préféré se tourner vers des activités plus sportives. Alors, Richard est devenu ferrailleur, faisant tourner la société familiale.

Et puis, à côté, le sport, encore et toujours, notamment le motocross qu’il avait recommencé à… 56 ans! «Il en a fait jusqu’à ses 20 ans, mais il s’est cassé la jambe. Il voulait construire une famille avec ma mère, donc il a dit stop», explique son fils. Mais 36 ans plus tard, la passion l’a rejoint à nouveau, jusqu’à ses 70 ans. Là, il a arrêté pour de bon, rattrapé par l’âge. «Mais il a continué à aimer ça, il allait voir des courses. Le motocross était une vraie passion. Il a même passé la nuit sur une chaise de camping au début, mais au bout d’un moment il a acheté un camping-car quand même!», sourit Yann.

S’il aimait aussi le golf, Richard Denervaud s’est aussi essayé au chant, à Yvonand, et au théâtre, notamment au Cercle littéraire et à Hakuna Matata. Il a également participé aux canons de La Lance, une fresque historique à grand spectacle jouée en 1998 pour le bicentenaire du canton de Vaud.

Pour l’accompagner dans son dernier voyage, sa famille a amené une moto au Centre funéraire, où il repose jusqu’à dimanche soir. La Région s’associe à la douleur de son épouse Eliane, ainsi qu’à celle de toute la famille.

Tim Guillemin