Le FC Thierrens tout près d’écrire la plus belle page de son histoire

Football – Coupe Suisse – Mais quelle était l’équipe de Challenge League et quelle était celle de 2e ligue inter? Entre Locarno et Thierrens, il n’y a eu qu’un souffle de différence, qui a pris la forme d’une frappe déviée, pour décider du vainqueur.

Fabien Aymon, auteur d’une phénomènale ouverture du score.

Si le FCT avait imaginé prendre un bon départ dans son match face à Locarno, il était difficile de faire mieux. Après six minutes, Fabien Aymon effectuait une demi-volée dont le seul tort aura été de ne pas avoir été filmée. De plus de vingt-cinq mètres, complètement excentré, le milieu offensif valaisan frappait du gauche… dans la lucarne opposée d’un Mario Lucic qui n’a pas dû voir passer de telles frappes très souvent dans sa carrière, y compris en Challenge League. Dix minutes plus tard, à peine, le FCL profitait pourtant d’un penalty bien généreux. L’occasion d’égaliser? Olivier Aeberhard a dit non, choisissant le bon côté et détournant la frappe de Drilon Pacarizi. Quelques dizaines de seconde plus tard, Jonathan Roder, à nouveau formidable, s’infiltrait dans la défense centrale, éliminant Marco Varga et Daniel Panizzolo d’un crochet d’une intelligence folle, avant de battre Lucic, absolument furieux contre sa défense centrale.

Après vingt minutes, Thierrens menait 2-0 face à Locarno, sans que cela soit immérité. Là est le plus étonnant dans ce match: le FCT, durant soixante minutes, n’a pas fait jeu égal avec son adversaire tessinois, dernier de Challenge League; il l’a dominé dans tous les domaines, y compris dans les duels! Ensuite? La fatigue, la malchance (le but vainqueur est dévié…) et, peut-être, le manque d’expérience (notamment sur l’égalisation, une erreur de marquage absolument atroce) ont fait la différence. A ce titre, la blessure (tout en début de match) de Steve Dubey, le patron de la défense, a fait très mal et, peut-être, coûté la qualification au FCT. Mais franchement, y avait-il trois ligues d’écart entre les deux formations samedi? Pas une seule seconde.

La Police des Hautes-Crêtes était là

«Si on a prévu un service de sécurité? Bien sûr, regardez, ils sont là!» Maurice Séchaud est un homme prévoyant. A l’heure d’affronter Locarno et ses hordes de supporters, le président du FCT a procédé à une analyse de la situation et à une évaluation des risques, avant de prendre la décision qui s’imposait: celle de confier la sécurité à ses troupes d’élite, le fameux Corps de police des Haute-Crêtes. Placée sous la direction d’un militaire, le sergent-chef Meylan-dit-Bouillon, cette unité d’intervention comportait des gendarmes (d’hier et d’aujourd’hui), que nos lecteurs les plus attentifs auront facilement identifié comme des visages bien connus de la Revue du FCT. Les membres du Corps de police ont en tous les cas pris leur mission très à coeur et pas uniquement à la buvette: ils sont même allés à la rencontre du trio arbitral: «Vous inquiétez pas, on vous protégera même si vous sifflez que des conneries!» La réaction d’Urs Schnyder et des ses assistants? Un large sourire. Sympa.

FC Thierrens – FC Locarno 2-3 (2-1)

Buts: 6e Aymon 1-0; 20e Roder 2-0; 42e Rupp 2-1; 76e Varga 2-2; 82e Bicvic 2-3.

Thierrens: Aeberhard; Braun, Dubey (8e Gurtner), Meylan, Freymond; Roder, G. Pasche; Vallone (51e Pillot), Aymon (84e Azemi), Ruch; Longo. Entraîneur: David Tenthorey.

Locarno: Lucic; Martignono, Varga, Panizzolo, Monghetti (46e Ngan); Polli (65e Perrone), Imren, Bicvic, Carrara; Pacarizi, Rupp. Entraîneur: Stefano Maccoppi.

Notes: Terrain du Grand Marais, 812 spectateurs. Arbitrage d’Urs Schnyder, qui avertit Roder (19e, jeu dur), Polli (23e, jeu dur), Ruch (70e, jeu dur) et Varga (79e, jeu dur).