Le foot l’été, le ski l’hiver
4 avril 2025 | Textes: Manuel Gremion | Photos: Gabriel LadoEdition N°3922
Invité du Club des 1000, hier au Comptoir du Nord vaudois, l’entraîneur d’Yverdon Sport a raconté comment il a passé son enfance à la montagne, avant de rejoindre l’académie de l’Inter.
«Dans mon village, situé à 1000 mètres d’altitude dans la province de Reggio d’Émilie, on ne jouait au football que l’été. L’hiver, en raison de la neige, on faisait du ski.» Les membres du Club des 1000, qui soutient Yverdon Sport, en ont appris un peu plus sur Paolo Tramezzani, hier au Comptoir. Un homme qui a grandi à la montagne, où il a appris les valeurs de travail qu’on lui connaît, avant de rejoindre l’académie de football de l’Inter de Milan.
L’entraîneur d’YS, arrivé durant l’hiver au Stade municipal, a beaucoup vu de pays grâce au ballon rond, surtout depuis qu’il est passé sur le banc, d’ailleurs. «J’ai pu travailler toute ma vie dans le foot, ma passion, et je sais à quel point je suis chanceux pour cela», a-t-il lancé en évoquant son parcours.
Passé quatre fois par le FC Sion, «il Tram» a aussi coaché à Chypre et en Arabie saoudite, entre autres. «Le football reste du football partout dans le monde, a affirmé celui qui a toujours été suivi par sa famille lors de ses aventures. Cela a permis de vivre de belles expériences pour tous.»
L’ancien défenseur de Tottenham arrive tous les matins au stade à 5h45. Il profite des trois quarts d’heure de route pour améliorer son français à l’aide d’exercices audio. Avant l’arrivée des joueurs, attendus à 9h, il en profite pour préparer non seulement les entraînements, mais aussi tout ce qui concerne l’aspect mental et tactique. Suivent le déjeuner en équipe, les séances vidéo collectives, individuelles et sur les adversaires, avant de passer sur le terrain. «Je termine mes journées au stade aux alentours de 14h, 14h30, et j’ai ainsi du temps à dédier à la famille.»
Si Paolo Tramezzani ne sait pas encore s’il sera toujours l’entraîneur d’Yverdon Sport la saison prochaine, il partage au quotidien les valeurs qui lui sont chères avec son groupe, lui qui répète à l’envi qu’il demande un engagement sans faille de la part de ses hommes. «J’étais un joueur normal. Pour y arriver, je devais en faire plus que les autres», a-t-il rappelé.
Un championnat passionnant
Son YS se porte bien, même s’il reste du travail pour assurer le maintien. «C’est un championnat difficile pour tous: pour ceux qui veulent le gagner, pour ceux qui souhaitent se qualifier pour l’Europe et pour ceux qui espèrent se maintenir, a-t-il assuré apprécier. C’est beau, car tu peux gagner ou perdre à tous les matches.» Une jolie façon de rappeler que, samedi, Yverdon Sport ne se rendra pas au Wankdorf pour regarder jouer Young Boys. Il y a des points à tenter de remporter.