Récompensé par le Briscar du meilleur assistant réalisateur la saison passée, Fabio Karly revient sur son début de carrière, l’héritage de son père Leandro Fonseca, et ses ambitions futures.
À 24 ans, Fabio Karly a déjà bien sillonné les terrains du Nord vaudois. Formé à Yverdon Sport, il y a passé toutes ses classes juniors jusqu’en A inter, avant de rejoindre les rangs de la seconde garniture, qui évoluait alors en 3e ligue.
Aux alentours de ses 18-19 ans, celui qui a grandi à Orbe a vu certains de ses coéquipiers poursuivre leurs carrières ailleurs, tentant leur chance dans le monde du football d’élite. «Certains partaient à Lausanne, alors que moi, j’avais quitté le monde des sélections de jeunes espoirs, comme Team Vaud. J’ai été un peu dégoûté de ce côté-là du foot.»
C’est alors que Fabio Karly a choisi de mettre son plaisir au premier plan, en rejoignant ses amis en 4e ligue, à Baulmes. L’amour du jeu retrouvé, il décide ensuite de filer à Orbe, avant d’également tester La Sarraz-Eclépens, puis Bosna Yverdon.
Mais de nouveau, la saison dernière, l’envie de prendre du plaisir avec ses potes l’a encouragé à retourner dans le club de son bourg d’enfance. «Le premier tour s’était bien passé avec Bosna, mais j’ai décidé de partir à Orbe afin de pouvoir jouer avec des amis. Cette saison, j’ai choisi de finalement revenir à Bosna, dans le but d’évoluer à un niveau supérieur. Je veux jouer le plus haut possible.»
Une affaire de famille
Après quelques hésitations, Fabio Karly semble désormais décidément tourné vers l’ambition d’exploiter pleinement son potentiel. Et pour espérer toucher le haut niveau, il n’a pas besoin de chercher un modèle très loin.
Fils de Leandro Fonseca, deuxième meilleur buteur de l’histoire d’Yverdon Sport avec 33 réussites, le jeune homme a un peu de ballon rond qui lui coule dans les veines. «Je pense avoir hérité de certaines choses de mon père sur le terrain, même si on n’évolue pas vraiment au même poste. Lui, il jouait en tant qu’attaquant de pointe, un vrai renard des surfaces. Moi, j’évolue au milieu et je suis surtout là pour offrir la dernière passe. En revanche, il y a sûrement quelque chose de similaire dans la vision du jeu.»
Et l’Urbigène d’ajouter: «Aujourd’hui, il vit au Brésil. Mais à chaque fois que je l’ai revu, il a essayé de me donner le plus de conseils possible pour m’améliorer sur et en dehors du terrain, par exemple pour mon hygiène de vie. Il m’a permis d’évoluer.»
Car oui, Fabio Karly veut prendre le football au sérieux, et cela passe d’abord par un comportement irréprochable en dehors du terrain. «J’essaie de maintenir un mode de vie sain, pour rester dans les meilleures conditions physiques possible.»
Un deuxième mentor
En plus de son père, Fabio Karly dispose de l’expérience de son entraîneur, l’Italien Salvatore Vicari, arrivé à la tête de Bosna Yverdon durant la trêve hivernale: «Salvatore est à fond, presque autant que nous durant les matches», rigole celui qui porte le numéro 20 sous la tunique du club des Isles.
«Il vient presque sur le terrain en tant que joueur, tant il crie, encourage constamment et donne l’envie à tout le monde. On ressent tout de suite qu’il vient d’un niveau au-dessus, rien que dans la manière de donner ses entraînements. Il est différent de tous les autres entraîneurs que j’ai eus. Ses séances sont intensives et variées. C’est ce qu’il faut pour qu’on continue de progresser», assure Fabio Karly.
Bien qu’il apparaisse de façon évidente que le talentueux milieu de terrain vise les sommets, un maintien avec sa formation, à la lutte pour sa survie en 2e ligue, serait déjà un bel accomplissement.
Et Bosna Yverdon pourra évidemment compter sur la vista de son Briscar, pour l’aider à accomplir sa mission.
