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Le Grand Conseil suit Jacques Nicolet

27 janvier 2012

L’initiative cantonale du député et municipal de Lignerolle demandant l’interruption immédiate des négociations sur l’accord alimentaire de libre-échange sera transmise à Berne.

Jacques Nicolet a obtenu une victoire importante devant le Grand Conseil mardi.

«Il s’agit maintenant d’aller défendre cette initiative à Berne, ce que je ferai avec grand plaisir!» Jacques Nicolet a obtenu une victoire d’importance devant le Grand Conseil mardi, alors même que la bataille était loin d’être gagnée d’avance. Son initiative cantonale a ainsi été acceptée par une majorité de députés, alors que le Conseil d’Etat avait émis un préavis négatif… tout comme la commission du Grand Conseil chargée d’étudier le texte. Ce sont pourtant 58 députés qui ont accepté son initiative (38 avis contraires) et ont donc donné leur aval pour que le texte soit étudié par les chambres fédérales.

Cette initiative demande l’arrêt immédiat des négociations avec l’Union européenne (UE) sur l’accord alimentaire dans le domaine du libre-échange (ALEA). Une initiative forte, allant clairement dans le sens du monde agricole, un monde que Jacques Nicolet défend avec vigueur. «Cet accord alimentaire est un non-sens économique, écologique et social! Des milliers d’emplois vont disparaître. Nous nous sommes battus avec raison pour sauver les emplois de Novartis. Je suis heureux de constater que les députés ont décidé de se battre pour sauver les emplois liés à l’agriculture!»

Le Conseil d’Etat pas opposé sur le fond

Le Conseil d’Etat n’était pas opposé à cet accord sur le fond. Sur la forme, un peu plus, puisque le préavis du Conseil d’Etat soulignait qu’une initiative cantonale n’était pas l’outil adéquat pour arriver à ses fins. Philippe Leuba, pourtant, n’a pas souhaité motiver le préavis négatif du Conseil d’Etat lors de la séance du Grand Conseil, se contentant de suivre les débats.

Jacques Nicolet ira donc à Berne avec le soutien des autorités vaudoises: «Franchement, un refus aurait fait mauvais genre. Si un des cantons agricoles les plus importants ne soutenait pas une telle initiative, le signal aurait été très négatif.» En l’occurrence, le signal est plutôt très négatif pour les négociations entre Suisse et Europe concernant l’accord alimentaire. Jusqu’à l’arrêt définitif?

José Durussel dépose une motion au nom du groupe agricole

Faire cohabiter agriculture et faune

«Les agriculteurs ont intégré les soucis de protection de la biodiversité et de l’environnement à ce titre sont prêts à accepter les contraintes liées à la présence de la faune sauvage. Ils n’entendent toutefois pas supporter seuls le poids des dégâts et de la prévention de ceux-ci.» José Durussel, député UDC (Rovray, en haut à droite sur la photo), a déposé une motion au nom du Groupe agricole du Grand Conseil. Il y demande une modification de la Loi cantonale sur la faune. Selon les motionnaires, il convient notamment de remplacer le début de l’article 60. Celui-ci stipule que l’Etat «peut accorder» des subventions. Les motionnaires espèrent que cet article se modifie en: «L’Etat accorde des subventions». De plus, un alinéa devrait être ajouté à l’article 61. Celui-ci stipulerait que les frais occasionnés par la pose et l’entretien d’installation de protection des cultures soient indemnisés par le Fonds de prévention et d’indemnisation.

Timothée Guillemin