Le HC Yverdon a manqué son premier vrai test
14 octobre 2024 | Textes: Muriel Ambühl, La Chaux-de-fonds | Photo: Duvoisin-AEdition N°3808
Trop imprécis et parfois même un peu minimalistes, Valentin Betschart (photo) et ses coéquipiers ont essuyé leur premier revers de la saison, samedi sur la glace de Star Chaux-de-Fonds (5-2).
Un but encaissé après 21 secondes de jeu, des passes trop prévisibles interceptées par les Chaux-de-Fonniers, un manque de niaque perceptible: les joueurs du HC Yverdon n’en ont pas fait suffisamment pour espérer aller chercher une troisième victoire en autant de matches, samedi à la patinoire des Mélèzes.
Et cela n’a pas pardonné face à un adversaire qui possède des arguments plus solides que Vendlincourt et Neuchâtel Young Sprinters, que les Yverdonnois avaient battus lors de leurs deux premières rencontres de championnat. «Contre Star Chaux-de-Fonds, notre power-play n’a pas fonctionné comme on l’aurait souhaité, et notre adversaire a fait preuve d’une volonté que l’on n’avait pas ce soir, analysait Valentin Betschart. On voulait apporter de la vitesse grâce à nos jeunes et jouer simple, mais ça n’a pas fonctionné. Alors qu’en face, l’expérience des Neuchâtelois a payé. Maintenant, il faut se regarder dans la glace et se dire que, oui, la saison passée était belle, qu’on a montré une image attrayante, mais qu’on doit désormais retourner au charbon, car c’est un nouveau championnat qui a commencé.»
Après une entame de match compliquée et s’être retrouvé à courir derrière le score dès la 1re minute, le HCY a pourtant eu sa chance face aux Chaux-de-Fonniers dans le deuxième tiers, alors qu’il menait 2-1: Björn Lussier, qui avait inscrit le deuxième but d’Yverdon cinq minutes plus tôt, trouvait le poteau à la 30e après s’être présenté seul face au gardien neuchâtelois. À quelques centimètres près, la rencontre aurait ainsi pu prendre une tournure bien différente.
Cependant, l’un des principaux torts des hommes de Philippe Stengel, samedi soir, a probablement été de se reposer sur des combinaisons qui ont fait leur succès par le passé, mais que leurs adversaires ne connaissent désormais que trop bien.
«L’équipe n’a pratiquement pas changé et, désormais, les gars en face savent très bien comment on joue, acquiesçait le capitaine du HCY. Ils se méfient et laissent beaucoup moins de liberté à Nicolas Gay et à Jiri Rambousek. Alors il faut impérativement que l’on retourne au boulot, et il y a peut-être aussi quelque chose dans notre attitude et dans notre implication que l’on doit changer.»
En faire davantage sera une nécessité pour le HC Yverdon, s’il entend à nouveau battre les gros calibres de son groupe.
Une validation qui a fait bondir les Yverdonnois
Le HC Yverdon était mené 4-2 depuis la 45e minute et tentait vainement de revenir au score, lorsque Esteban Willemin a définitivement enterré les espoirs des joueurs du club de la Cité thermale en inscrivant le 5-2 à la 53e. La validation du goal a cependant fait bondir les Yverdonnois, le portier Dylan Berutto ayant été délibérément heurté par un adversaire et se trouvant à terre au moment du but.
«Depuis le banc, je ne voyais pas précisément où était Dylan. L’arbitre m’a dit qu’il était sorti de sa zone et qu’il était donc considéré comme un joueur de champ quand le gars de Star lui est rentré dedans, d’où la validation du goal, précise Valentin Betschart. De toute façon, je ne suis pas sûr que ça aurait changé la physionomie du match. Je ne sentais pas l’équipe proche de marquer le 4-3 et de revenir dans la rencontre.»
Et le capitaine du HCY de faire preuve d’autocritique: «Je pense en revanche que la pénalité (ndlr: pour coup de crosse) que je prends à la 37e – alors qu’on mène 2-1 et qu’on évolue déjà à quatre contre cinq –, qui permet derrière à Star d’égaliser en jouant à cinq contre trois, constitue un tournant du match. Je ne dis pas que je vais mal dormir ce soir, mais ça me travaille. Avec mon expérience, ce genre de choses ne doit pas arriver. Je dois montrer un autre visage dans une situation comme celle-ci.»